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L’épidémie de fièvre Ebola loin d’être contrôlée

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dropcap]L[/dropcap]a maladie faiblit au Liberia, mais la situation reste préoccupante en Guinée et en Sierra Leone. À la fin du mois de juin, déjà, l’épidémie de fièvre Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest était présentée comme la plus meurtrière, avec 337 décès. Six mois plus tard, le nombre de morts a été multiplié plus de vingt fois (plus de 7 500), et les cas devraient vraisemblablement dépasser les 20 000 avant le Nouvel An.

EbolaLe virus, qui tue de 60 à 70 % des personnes infectées, connaît une progression distincte dans les trois pays les plus touchés (Liberia, Guinée, Sierra Leone). Ban Ki-moon a ainsi salué jeudi dernier les «améliorations» enregistrées au Liberia, qui fut longtemps le pays le plus sévèrement atteint. «La stratégie de lutte contre Ebola fonctionne», a estimé le secrétaire général de l’ONU, se disant «prudemment optimiste». Il reste néanmoins deux «foyers préoccupants» de propagation, dans l’ouest de la Sierra Leone et le nord de la Guinée, limitrophe du Mali.

Avec plus de 8 900 cas au dernier décompte de l’Organisation mondiale de la santé, la Sierra Leone occupe désormais la sinistre première place. C’est aussi là que le virus progresse le plus vite actuellement. Quant à la Guinée, qui fut le premier touché par le virus, on y recense moins de malades et de décès. L’épidémie n’en continue pas moins de progresser, notamment dans le nord du pays, une zone reculée où a été basé le centre de Macenta, financé par les autorités françaises et géré par la Croix-Rouge.

Trente ans après les premiers cas humains connus de fièvre Ebola, le virus continue de résister aux analyses des experts, qui dépeignent une épidémie inédite par son ampleur, complexe et aux évolutions imprévisibles. «Le virus a toujours un temps d’avance sur nous, c’est pourquoi nous devons sans cesse nous adapter», constate le Pr Jean-Jacques Eledjam, président de la Croix-Rouge française.

Défiance

Ainsi, devant la fréquentation très fluctuante du centre de soins de Macenta ouvert mi-novembre en Guinée forestière, les responsables réfléchissent à une nouvelle stratégie, consistant à déployer une partie du personnel en équipes mobiles pour aller au-devant des foyers éparses, explique le Pr Eledjam. Une stratégie qui donne des résultats encourageants au Liberia, selon Médecins sans frontières (MSF).

Mais savoir quelle tactique employer n’est pas le seul obstacle dans la lutte contre Ebola. L’accueil et la mobilisation des communautés peuvent modifier sensiblement les dynamiques de l’épidémie. «Dans le comté de Lofa dans le nord du Liberia, les gens ont coopéré en apportant les malades rapidement aux centres de soin et en limitant les contacts entre villages, explique Hugues Robert, responsable de programme à MSF. Cette confiance dans les soignants a joué un rôle clé dans le recul de l’épidémie». À l’inverse, la Guinée se distingue par la persistance d’une défiance de certaines populations, comme l’a rappelé l’attaque vendredi d’un centre MSF par des centaines de jeunes qui craignaient que l’installation de la structure dans leur quartier ne favorise les contaminations.

avec Le Figaro

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