[dropcap]L[/dropcap]a marche des femmes de l’opposition prévue ce mardi à Kaloum pour réclamer la libération des détenus politiques a été étouffée par les forces de l’ordre. Raison évoquée : la manifestation n’a pas été autorisée par les autorités.

L’épouse du chef de file de l’opposition se dit surprise d’apprendre que la marche n’est pas autorisée alors que les opposantes ont reçu l’aval des autorités avant de descendre dans la rue.

‘’L’Etat nous a donné l’autorisation de marcher. Nous avons fait une demande en bonne et due forme. Nous sommes arrivées ce matin et là qu’on a appris que la manifestation a été annulée. Pourtant, la marche pacifique des femmes de l’opposition républicaine, c’est pour demander que le droit soit respecté, qu’il y ait plus de justice’’, indique Hadja Halimatou Dalein, très remontée.

Elle appelle l’ensemble des femmes éprises de paix et de justice à s’ajouter à celles de l’opposition pour exprimer leur ras-le-bol dans la rue. ‘’Le plus souvent quand tu es agressé, l’agresseur court dans la rue et la victime croupit en prison sans jugement, nous voulons que ça s’arrête”, lâche-t-elle. “Nous sommes de mères et épouses, nous venons donc réclamer notre droit pour l’intérêt de tous les guinéens. Malheureusement, les forces de l’ordre nous empêchent de marcher’’.

L’épouse de Dalein rassure que la manifestation des femmes de l’opposition ne vise nullement pas à semer le désordre dans la cité. “Pourquoi nous disent-ils qu’on n’a pas le droit de marcher alors nous sommes des guinéennes ?’’, s’indigne-t-elle, précisant que “nous n’avons pas d’armes, ni gourdins, nous avons juste nos bouches pour parler’’.

A la question de savoir ce que feront les manifestantes, Hadja Halimatou Dalein Diallo affirment qu’elles campent sur leurs positions. ‘’Nous sommes là avec les forces de l’ordre. Nous n’allons pas nous fatiguer parce que ce pays nous l’avons en partage’’, a-t-elle prévenu.

Djiwo Barry, pour VisionGuinee.Info 

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