[dropcap]L[/dropcap]es femmes de l’opposition ont battu le pavé mardi au centre-ville Kaloum. Elles entendaient dénoncer l’injustice dont sont victimes, selon elles, des responsables de l’UFDG. La marche qui devait débuter au Port autonome de Conakry a été étouffée par les forces de l’ordre.

L’épouse du chef de file de l’opposition, qui était à la tête des manifestations, a dénoncé l’attitude des autorités. Hadja Halimatou Dalein Diallo affirme la marche pacifique des femmes de l’opposition a été bel et bien autorisée.

“On est là, peut-être qu’ils vont nous ramasser pour nous amener où il y a les autres (détenus)”, dit-elle à la presse. “Ils sont plus forts que nous, ils sont armés, ils ont des gaz lacrymogènes. On avait proposé pourtant un itinéraire, ils ont changé en disant qu’on doit aller du Port autonome de Conakry au ministère de la Justice”.

A un colonel qui tentait de lui convaincre de rebrousser chemin, affirme que la manifestation est interdite, Hadja Halimatou Dalein Diallo demande : “Où est le courrier qui dit que la marche a été interdite ?” L’homme en uniforme fait mine de sortir ledit document de sa poche avant de passer un coup de fil. “Si vous me le montrez, je prends toutes les femmes et je m’en vais”, lui relance l’épouse de Dalein.

“On a des droits, laissez-nous marcher”, dit-elle à un autre officier, avant de poursuivre : “Je vous le jure, si vous n’étiez pas entre nous et le pouvoir-là, on allait lui montrer qui nous sommes. Dès qu’on bouge, vous sortez et vous nous étouffez. Il fallait nous dire que la marche est interdite, on allait pas venir”.

Malgré leur détermination, les femmes de l’opposition n’ont pas pu rallier le ministère de la Justice, leur destination finale. Elles sont cependant rendu public un mémorandum adressé au ministre Cheick Sako dans lequel elles égrènent le chapelet de leurs revendications.

Aissatou Diallo, pour VisionGuinee.Info

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