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L’épouse d’Ibrahima Diallo du FNDC à la junte : ‘’Ce n’est pas en gouvernant par la force que vous aurez de bons résultats’’

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Arrêtés fin juillet suite à des manifestations de rue, Ibrahima Diallo, Foniké Mengué et Saikou Yaya Diallo croupissent à la maison centrale de Conakry en attendant leur procès. Dans un entretien accordé à VisionGuinee, l’épouse du responsable des opérations du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) est sorti de son silence pour raconter son quotidien.

VisionGuinee : Après avoir combattu le 3e mandat d’Alpha Condé, votre mari est emprisonné par les nouvelles de la transition depuis près d’un mois. Comment vivez-vous cette période ?

Asmaou Barry : Lui et moi ainsi que l’ensemble de la famille, nous vivons l’épreuve avec beaucoup de sérénité. Nous nous portons bien mentalement et sommes surtout réconfortés par l’élan de solidarité des guinéens. Depuis son emprisonnement, beaucoup de guinéens, des amis et alliés ne cessent de nous exprimer leur soutien, leur solidarité. Et cela nous réconforte beaucoup parce que ça prouve que nous ne sommes pas les seuls à affronter cette épreuve. Nous avons le soutien des guinéens.

Etes-vous inquiète des répercussions du combat de votre mari sur la vie de votre famille ?

Non ! Ibrahima et moi, nous nous sommes connus dans l’activisme. Nous avons décidé de nous marier. Dans tous les combats qu’il mène, il un besoin d’être soutenu par sa famille notamment par son épouse. En tant qu’épouse, mon soutien ne manquera pas. Toujours est-il que bon nombre de personnes y compris moi se reconnaissent dans le combat qu’il mène pour la démocratisation et la consolidation de l’État de droit en Guinée.  Avec une telle mentalité, je ne vois pas pourquoi ça pourrait avoir une répercussion sur notre famille. Mon soutien pour lui ne manquera jamais. A ses côtés, on se battra ensemble pour que tous les guinéens vivent dans une société juste, paisible et de démocratique. Nous le faisons pour nous mais aussi pour les générations à venir.

Comment se porte votre mari en prison ?

Il se porte très bien par la grâce de Dieu et est en bonne santé. C’est quelqu’un qui est très serein. Je le vois toujours les jours, je lui apporte tout ce dont il a besoin, on se voit et on se parle.

Quel message lancez-vous à l’endroit aux autorités de la transition ?

C’est simple. Aujourd’hui, c’est elles qui gouvernent la Guinée, cela veut dire que demain ce sera le tour des nouvelles autorités. Ils seront comptables de ce qui s’est passé au cours de cette transition. Donc, il faut gérer le pays avec beaucoup de discernement, de retenue et surtout qu’ils ne perdent l’objectif premier qu’ils se sont fixés au début de cette transition. Je suis sûr que c’est encore possible de redresser la transition. Les guinéens ont soif de justice de démocratie et de l’Etat de droit.

Si la junte parvient à atteindre cet objectif, elle restera à jamais dans l’histoire de la Guinée de façon positive. Elle doit savoir que ce n’est pas en gouvernant par la force ou en emprisonnant les voix discordantes qu’ils auront de bons résultats. Même avec les régimes élus, l’histoire a montré que lorsqu’ils se mettent à emprisonner ceux qu’ils considèrent comme leurs opposants, cela ne change pas pour autant la tournure ou la situation du pays.  Aujourd’hui, on gagnera beaucoup plus à mener une transition inclusive.

Par Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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