Après la signature d’un accord portant sur la mise en route de la concession de dian-dian, une mine de bauxite tombée sous le contrôle de la compagnie Rusal en 2006, a-t-on appris de bonne source vendredi, l’usine d’alumine de Friguia, pourrait reprendre ses activités dans les meilleurs délais,
Cette signature qui s’est déroulée il y a environ une semaine à Paris entre le chef de département guinéen des Mines Mohamed Lamine Fofana et Vladislav Soloviev, premier vice-directeur général de la compagnie russe Rusal, met fin au quiproquo qui entourait la concession de dian-dian, vu que les Russes n’approuvaient pas semble-t-il de voir leur concession tomber sous le coup de la révision des contrats miniers, mesure décidée par le gouvernement guinéen.
On se souvient que la direction de Rusal avait finalement posé comme condition de toute reprise des activités de l’usine de production d’alumine de Friguia, la mise en place d’un chronogramme de relance de l’exploitation du projet dian-dian.
Ainsi, une fois ce pas franchi, Rusal a promis de trouver les 50 millions de dollars nécessaires pour la relance des activités de Frguia, à l’arrêt depuis avril 2012, suite à un mouvement de grève du personnel.
Avec ce qui vient de se passer, Rusal peut donc entreprendre l’exploitation de la mine de bauxite de dian-dian située en Basse Guinée, en toute tranquillité. Ce qui commence à créer un vent d’espoir du côté de Friguia, qui pourrait connaître une reprise de ses activités également, d’après nos informations.
A propos du projet dian-dian, la partie russe aurait prévu de la mise en valeur de cette mine par une production d’une « capacité d’exploitation pouvant atteindre les 3 millions de tonnes par an. Une production pouvant rehaussée à 9 millions de tonnes par an. A cela il faut ajouter la construction d’une raffinerie d’alumine d’une capacité de 1,2 millions de tonnes ».
Il faut cependant rappeler que dans une déclaration publiée récemment, les 8 syndicats de Guinée et le patronat avaient demandé au gouvernement de « rompre le contrat de cession de l’usine de Friguia à Rusal », invoquant « une violation du droit guinéen en matière de cession de biens publics dans la vente de cette usine d’alumine », qui s’est déroulée sous la deuxième république.
Les syndicats et le patronat avaient regretté que « l’employeur ne fasse plus face à ses obligations sociales, une situation ayant conduit à la paupérisation des populations de Fria qui sont confrontés au manque d’eau, d’électricité et d’hygiène publique », selon eux.
Ils avaient révélé aussi le fait que l’usine de Friguia a effectué « un emprunt auprès de la BEI (Banque européenne d’investissement), pour lequel l’Etat s’est porté garant et continue de rembourser ».
Amadou A. Barry pour visionguinee.info