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Les autorités en guerre contre les cliniques clandestines : ‘’Vous ne pouvez pas savoir à quel rythme les gens meurent…’’

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Face à la floraison des cliniques clandestines ou non autorisées, les autorités de la transition retroussent les manches. Le Comité technique national de lutte contre les pratiques médicales, paramédicales illégales annonce des mesures tendant à assurer la sécurité sanitaire des guinéens.

Selon Dr Aly Badara Camara, inspecteur général de la santé, depuis le 26 décembre 2024, suite à une réquisition du parquet spécial de la CRIEF, son entité a commencé des opérations sur le terrain.

‘’Il s’agit d’aller au bout de la lutte contre les pratiques médicales et paramédicales illégales en République de Guinée. Cela évitera beaucoup de décès (…). Quand vous êtes dans une ville comme Conakry, tant que vous ne travaillez pas à la morgue de Ignace Deen ou de Donka, vous ne pouvez pas savoir à quel rythme les gens meurent. Tant que vous n’êtes pas à l’inspection générale du ministère de la santé, vous ne pouvez pas savoir combien de fois les dégâts se produisent dans ces structures de soins privés qui sont installées dans l’illégalité’’, assure-t-il.

Depuis plus d’une année, le président du Comité technique national de lutte contre les pratiques médicales, paramédicales illégales dit être ‘’le témoin le plus avisé par rapport aux écarts et aux conséquences de l’évolution de cet exercice illégal des professions de la santé. Du 26 décembre 2024 jusqu’au 21 février 2025, nous avons visité 130 structures médicales et paramédicales à Conakry. Parmi elles, 64 ont été trouvées conformes, 66 non conformes. Et parmi les non conformes, il y a trois structures dans lesquelles on a trouvé des pratiques illégales, soit le concerné n’est pas spécialiste du domaine et il est en train de soigner des guinéens, soit il est en train de faire la médecine et le commerce de médicaments dans sa structure ou alors il n’est pas spécialiste en chirurgie, nous l’avons trouvé en train d’opérer’’.

‘’Ces trois derniers sont des cas judiciaires. Ils sont renvoyés vers la gendarmerie qui fait partie de la mission, la direction centrale des investigations judiciaires les entend. Il n’y a pas d’état d’âme, il faut que les gens sachent que lorsque vous exercez illégalement la médecine en Guinée, vous vous exposez au risque d’aller en prison. Donc, c’est le sort des trois cas judiciarisés’’, dit-il.

Maintenant, souligne Dr Camara, ‘’les autres non conformes, l’objectif, ce n’est pas de fermer pour fermer. On ferme pour obliger les gens à corriger les imperfections qui existent sur leurs structures. Si par exemple, la structure fonctionne sur trois activités différentes et que la quatrième activité, c’est la chirurgie, quand on rentre dans le bloc opératoire, on trouve que les murs sont en peinture faune. Ce qui n’est pas du tout correct pour un bloc opératoire. S’il y a des problèmes de cloisonnement au niveau de la structure, tout ce qui va dans le non-respect des normes, nous mettons les gens dans un processus de normalisation’’.

Il précise que ‘’même si tu as des documents, tu ne peux pas te permettre d’exercer dans certaines conditions. Donc, on vous contraint à régler ces problèmes afin de vous laisser continuer à exercer tranquillement’’, avant de conclure que ‘’les gens doivent savoir que les cliniques clandestines ou non autorisées génèrent plus de morts que les actions sporadiques en Guinée’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 622 98 97 11/ boussouriou.bah@visionguinee.info

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