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Les avocats de Kassory et Cie accusent la CRIEF de séquestrer leurs clients à la maison centrale

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Placés sous mandat de dépôt et déférés à la maison centrale de Conakry depuis le 6 avril, Kassory Fofana, Oyé Guilavogui et Dr Mohamed Diané peinent à voir leur procès s’ouvrir. Ce vendredi devant les médias, le pool d’avocats de la défense a accusé le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) de séquestrer leurs clients.  

‘’Le procureur a mis en place la procédure de flagrant délit en fixant la date du 11 avril de façon souveraine. La conséquence qui devait s’en suivre, c’est de prendre ce fameux mandat de dépôt contre nos clients. Avant la date du 11 avril., il s’aperçoit que la procédure de flagrant délit ne peut pas prospérer, il décide de changer d’orientation’’, indique Me Dinah Sampil. 

Ainsi, poursuit-il, ‘’il [Aly Touré] prend sa belle plume pour écrire aux avocats pour dire qu’il a décidé de réorienter le dossier en information (…). Nous ne voyons pas de doutes mais il devait être conséquent. S’il change de procédure, il doit changer les effets également en levant le mandat de dépôt qu’il a pris. Pourquoi M. le procureur n’a pas rétracté son mandat de placement de nos clients en détention ? En droit, chaque procédure a ses conséquences’’. 

A l’état actuel du dossier, dénonce l’avocat de Kassory et Cie, ‘’nos clients sont sous une certaine juxtaposition en la procédure de flagrant délit mais aussi la procédure de l’instruction. Des choses qui ne peuvent pas être faites au même moment, sur les mêmes personnes, dans les mêmes dossiers, les mêmes infractions’’. 

A l’entendre, ‘’ce maintien en prison ne peut être qualifié que de séquestration et ça n’a aucune base légale. S’ils ne sont pas libérés, leur détention ne peut être qualifiée que de séquestration parce qu’ils sont en prison sans titre, ni droit. Nous avons attiré son attention pour avoir violé la loi. Malheureusement, il refuse d’obtempérer’’

‘’Il ne peut pas commencer cette procédure par une violation. Dans ce cas, comment va être la suite ?’’, se demande-t-il. 

‘’Nous saluons l’idée de la création de la CRIEF parce que les deniers publics sont la propriété de l’ensemble des guinéens. Il n’est pas donc normal qu’un citoyen s’en accapare et qu’il ne subisse aucune sanction. A la limite, une restriction s’impose lorsqu’il est établi que quelqu’un a détourné. Mais cette institution impose à ceux qui l’animent l’obligation de conformité à  la loi. Parce qu’il ne s’agit pas de vouloir corriger une infraction par une autre’’, dit-il. 

Il accuse le procureur de fermer ‘’les yeux sur la privation de liberté de personnalités de l’Etat et cela n’est pas de nature à maintenir la crédibilité que nous recherchons tous pour ce pays’’.  

‘’Il s’agit d’un ppemier ministre. Il n’est pas bon, sans preuves matérielles de le  maintenir de façon délibérée par la simple volonté d’un individu M. le procureur de la CRIEF. C’est le cas des membres du gouvernement déçu. Ce sont des actes répréhensifs qu’on leur impute. Face à cette situation, nous n’allons pas baisser les bras. On ne peut pas laisser ce pays fonctionner dans le désordre’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

00224 662 79 58 57/salimbalde91@gmail.com

  

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