La chambre de contrôle de l’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a décidé jeudi de maintenir en détention l’ancien Premier ministre Kassory Fofana. Ses avocats montent au créneau pour annoncer une batterie de mesures pour le faire libérer. 

Maître Mamadou Ismaïla Konaté affirme que “le peuple de Guinée doit savoir que depuis six mois, on lui promet des preuves, mais il n’y en a pas. Depuis six mois, Ibrahima Kassory Fofana croupit en prison dans des contextes de violation absolue du droit”.

“Nous avons fait trois actions. La première, c’est la question de la liberté. On ne la plaidera plus jamais devant la chambre de contrôle parce que cette chambre de contrôle ne nous donne absolument aucune espèce de confiance”, explique l’avocat au Barreau du Mali. 

Le pool d’avocats de Kassory Fofana annonce avoir saisi la Cour suprême de Guinée. “C’est la plus haute dans le degré le plus haut pour déférer non seulement les violations, mais en même temps l’acharnement d’un procureur spécial”, précise-t-il. 

Troisièmement, poursuit-il, au début de la procédure, “nous avons porté une plainte contre le procureur spécial. Le ministre de la justice est saisi de cette plainte“. 

“Quatrièmement, nous avons saisi également non seulement des juridictions à l’international. En même temps, nous allons multiplier les plaintes au niveau de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples pour dire qu’une détention provisoire sur une période de six mois durant laquelle, on n’entend que deux fois la personne mise en cause est une difficulté”, conclut l’homme de droit. 

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info 

00224 628 52 64 04/abdoulbela224@gmail.com