Alors qu’il devait prendre part à un forum à Niamey, le responsable des opérations du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), Ibrahima Diallo, sorti récemment de prison après 10 mois de détention, a été empêché de quitter le territoire guinéen.

Justifiant cette décision, le porte-parole du gouvernement assure que Foniké Mengué, Ibrahima Diallo et Bilo Bah ne sont pas totalement libres. ‘’Le mandat leur interdit tout déplacement en dehors de Conakry sans autorisation expresse du juge. Ils ne sont pas libérés. Ils sont en liberté conditionnelle pour leur permettre de bien préparer la procédure judiciaire qui va avoir lieu. C’est le juge qui va éventuellement les libérer’’, a fait savoir Ousmane Gaoual Diallo ce jeudi devant la presse.

Répondant au ministre porte-parole du gouvernement, le collectif des avocats du FNDC affirme que la déclaration de Ousmane Gaoual Diallo sur une interdiction de sortie du territoire imposée à Ibrahima Diallo est ‘’aussi irrégulière que mal fondée. Elle n’a été ni précédée, ni soutenue par une décision judiciaire ou administrative dûment notifiée à qui de droit‘’.

Selon Maitre Salifou Béavogui et Cie, à date, Ibrahima Diallo ‘’ne fait l’objet d’aucune restriction judiciaire de sa liberté d’aller et de venir‘’.

Ils s’insurgent et condamnent ‘’fermement cette atteinte grave et intolérable à la liberté de libre  circulation’’ avant de rappeler aux autorités que ‘’toute personne a le droit de circuler librement, quitter librement le territoire ou y revenir et de choisir sa résidence sur une quelconque partie du territoire de la République’’.

Ils annoncent qu’ils se réservent le droit d’entreprendre toute action judiciaire contre ‘’le ou les auteurs’’ de l’interdiction imposée à Ibrahima Diallo de se rendre à Niamey . Un acte qu’ils qualifient ‘’d’attentatoire à la liberté‘’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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