[dropcap]M[/dropcap]amadou Dian Diallo, frère ainé de Thierno Hamidou Diallo a accepté de parler à la presse après la mort par balle de ce dernier mardi à Bambeto.

Le jeune homme, marchand de profession, nous apprend-on, ne prenait pas part à la marche de l’opposition. Il a été fauché par une balle alors qu’il se trouvait au 3e étage d’un immeuble dans lequel il habitait.

Son frère Mamadou Dian Diallo se souvient de ses derniers moments : “J’étais au salon quand mon petit frère m’a appelé pour me dire que la manifestation a recommencé, que la pagaille a pris. J’ai pris les clés de ma voiture et je suis descendu pour la déplacer. J’ai laissé mon frère au salon”.

Et de poursuivre : “Quand j’ai déplacé ma voiture, j’ai entendu des cris en remontant à l’étage. Je me suis demandé il y a quoi, on m’a dit qu’ils ont tiré sur mon petit frère. J’ai trouvé deux jeunes en train de l’aider parce qu’il était en train de perdre son sang. Je l’ai pris pour l’hôpital”.

“A la clinique Mère et enfants, le médecin m’a dit que je ne rentre pas. je suis donc resté dehors. Un certain Maladho de l’UFDG est venu, ils l’ont laissé rentrer. C’est lui qui est venu me voir pour dire ‘toutes mes condoléances, tu as perdu ton frère’. Je l’ai pris et envoyé directement à l’hôpital Ignace Deen. C’est très difficile et douloureux”, confie-t-il à la presse au lendemain de la mort de son frère.

L’un des voisins du défunt qui fut le premier à secourir Thierno Hamidou Diallo explique dans lesquelles circonstances il a trouvé le défunt. “Quand j’ai entendu une femme pleurer, je suis venu avec mon ami. On l’a trouvé coucher. Entre-temps, son frère est arrivé, mais il ne pouvait pas le regarder, parce que beaucoup de sang coulait. J’ai pris ma chemise et attaché sur son cou. Je croyais qu’il était mort déjà, mais quand il ouvert les yeux pour me regarder, j’ai compris qu’il ne l’était pas.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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