[dropcap]A[/dropcap]nnoncée en grande pompe comme la rencontre de tous les enjeux, la conférence de presse l’opposition initialement prévue ce lundi à 11h a été reportée à la dernière minute à une date ultérieure. Mais que s’est-il réellement passé pour que les opposants fassent un faux bond de trop à la presse ?

Cette question mérite d’être posée d’autant plus de nombreux journalistes avaient déjà pris place dans la salle de conférence. Alors que Mouctar Diallo et Baidy Aribot, respectivement des NFD et de l’UFR, avaient filé tout droit lundi matin à  la Maison de presse où ils attendaient impatiemment leurs pairs, ils ont appris à leurs dépens, tout comme les hommes de médias d’ailleurs qui se bousculaient dans la salle, que la rencontre a été reportée sine die. Aucun mot sur les raisons de ce report à la dernière minute, du moins officiellement.

Mais selon de sources bien introduites dans les rangs de l’opposition, les opposants préfèrent  attendre la tenue demain mardi de la conférence de presse du Président de la République théoriquement axée sur la stratégie de riposte et la relance économique post-Ebola, au cours de laquelle Alpha Condé ‘’va sans doute une fois de plus lancer des piques’’ à l’endroit de ses adversaires politiques.

‘’Les opposants saisiront cette occasion pour charger à leur tour le locataire de Sékhoutouréyah’’, indiquent nos sources dignes de foi.

Faut-il rappeler que le pouvoir et l’opposition sont à couteaux tirés sur l’ordre d’organisation des élections. D’après le chronogramme électoral, rendu public la semaine dernière par la Céni, la présidentielle se tiendra le 11 octobre prochain et les communales au premier trimestre de 2016.

Les opposants brandissent d’ailleurs la menace de se retirer du Parlement et d’organiser des séries de protestations sur les places publiques pour se faire entendre si les élections municipales ne sont pas organisées avant la présidentielle.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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