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Les Etats-Unis épinglent Alpha Condé sur les violences post-électorales : ‘’les forces de sécurité ont tué 99 personnes…’’

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[dropcap]D[/dropcap]ans un rapport publié mercredi, le Bureau américain en charge de la démocratie, droits de l’homme et du travail (DRL) a accusé des membres des forces de sécurité d’avoir commis de nombreux abus, en particulier pendant les élections et les manifestations qui ont suivi.

Les Etats-Unis estiment que les principaux problèmes en matière de droits humains étaient des ‘’assassinats illégaux ou arbitraires, y compris des exécutions extrajudiciaires perpétrées par le gouvernement ou en son nom ; des actes de torture et des cas de traitements cruels, inhumains ou dégradants perpétrés par le gouvernement ou en son nom ; des arrestations ou des détentions arbitraires ; de graves problèmes d’indépendance du pouvoir judiciaire’’.

Le pays de l’Oncle Sam dénonce, entre autres, de ‘’sérieuses restrictions à la liberté d’expression et à la presse, notamment des violences, des menaces de violence, des arrestations injustifiées, la censure et l’existence de lois sur la diffamation criminelle’’.

‘’L’impunité des représentants du gouvernement est restée un problème’’, martèlent les Etats-Unis. Des rapports, consultés par le Bureau américain en charge de la démocratie, droits de l’homme et du travail, indiquent que le ‘’gouvernement ou ses agents ont commis des meurtres arbitraires ou illégaux’’.

Les auteurs mentionnent que ‘’les bureaux chargés d’enquêter sur les meurtres commis par les forces de sécurité comprennent les services de sécurité civils et militaires, les tribunaux civils et militaires et les inspecteurs généraux du ministère de la Sécurité et de la Protection civile’’.

Citant l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), parti politique d’opposition, ils notent que ‘’les forces de sécurité ont tué 99 personnes entre l’élection présidentielle du 18 octobre et décembre’’, précisant que ‘’le gouvernement a rejeté ce chiffre, mais n’a pas fourni sa propre estimation des meurtres commis par les forces de sécurité au cours de cette période’’.

‘’De nombreux rapports font état de meurtres commis par les forces de sécurité dans la capitale, Conakry, et dans d’autres grandes villes, en rapport avec l’élection législative et le référendum constitutionnel de mars et l’élection présidentielle d’octobre’’, lit-on dans le document publié par les autorités américaines.

D’après le Bureau de la démocratie, droits de l’homme et du travail, ‘’le ministre de la Sécurité a fait état de six personnes tuées, dont quatre ont été abattues par les forces de sécurité. Les dirigeants de la société civile du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), une large coalition d’opposition qui proteste contre le référendum constitutionnel et l’élection présidentielle, ont fait état de 10 personnes tuées à Conakry et de quatre à Nzérékoré. Le FNDC a accusé des unités militaires d’être impliquées dans ces meurtres. Aucune enquête n’a été ouverte sur ces incidents’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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