Ultimate magazine theme for WordPress.

Les Forces sociales préoccupées par l’enlèvement de Abdoul Sacko : ‘’On ne sait pas où il est et qui le détient’’

0

Dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 février 2025, le coordinateur des Forces Sociales de Guinée, Abdoul Sacko, a été enlevé à son domicile dans la banlieue de Conakry, devant sa famille, par des hommes cagoulés.

Après cet enlèvement, les membres des Forces Sociales de Guinée ont tenu une conférence de presse à la Maison des journalistes pour exiger la libération et interpeller la communauté internationale sur ce qu’ils qualifient de violation des droits de l’homme en Guinée.

Lors de cette conférence, la question de savoir si, dans ses différentes communications, Abdoul Sacko avait tenu des propos qui pourraient justifier son enlèvement a été posée. Cette interrogation a été répondue par Mamadou Barry, coordinateur adjoint des Forces Sociales de Guinée.

Dans sa réponse, M. Barry indique n’avoir constaté aucune communication de ce genre de la part d’Abdoul Sacko. Il rappelle que les menaces étaient présentes et qu’ils s’attendaient à ce qu’il puisse être arrêté à tout moment.

‘’Sachez que les menaces étaient là. Nous avons dit devant tout le monde :  ‘ne soyez pas étonnés si demain, vous entendez qu’on a été arrêtés’. Abdoul a été enlevé entre 4h30 et 6h30. Nous avions les prémices dès le départ, car nous avons été alertés par des voisins, des amis, qui nous ont dit : ‘faites attention’. Mais comment pouvez-vous vouloir qu’on reste dans ce pays sans bouger ? C’est difficile. Aujourd’hui, on n’a pas le choix. Aujourd’hui, nos familles, nos amis, nos proches, quiconque appelle te dit : sois à l’abri. A l’abri de qui ? Tu ne sais pas, tu dois te cacher. Ceux qui sont censés te protéger, c’est de ceux-là que tu te caches. Où vas-tu aller?’’, s’interroge-t-il.

‘’On ne peut pas mener un combat lorsqu’on est dans la tombe. C’est lorsqu’on vit qu’on mène un combat. Et ce combat, vous ne le menez pas seul, vous le menez pour le peuple. Je suis désolé pour ceux qui disent : ‘ne communiquez pas, ne dites rien, ne parlez pas’. On n’a pas le choix. La seule option qu’on a, c’est de dire ce que nous pensons, de dénoncer ce qu’il se passe’’, martèle-t-il.

Ce proche d’Abdoul Sacko fait savoir qu’ils n’ont jamais reçu de convocation. ‘’On n’a jamais été convoqués’’, affirme-t-il d’emblée, tout en appelant au respect des règles et procédures en la matière : ‘’Lorsque je suis accusé de quelque chose, amenez-moi une convocation. Je suis prêt à répondre en tant que citoyen et à me défendre de mes propos et de mes actes. Lorsque je suis condamné pour mes propos ou mes actes, que justice soit rendue, que l’on sache qui je suis, où on me détient. Quand on est enlevé comme ça, il faut savoir comment on vit, comment on est traité. Et là, on ne sait pas où il est et qui le détient’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

00224 662 78 58 57/salimbalde91@gmail.com

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Suivez nous sur les Réseaux sociaux !

Cliquez sur les boutons ci-dessous pour suivre les dernières actualités de VisionGuinee.info