[dropcap]U[/dropcap]ne association d’opérateurs économiques a annoncé à la presse en début de semaine avoir réussi à convaincre les autorités sénégalaises à rouvrir les frontières terrestres avec la Guinée. Le président de l’association déclarait que des démarches ont été menées auprès de l’ambassadeur du Sénégal en Guinée pour la réouverture de ces  frontières. Le directeur préfectoral de la douane de Koundara soutient qu’il s’agit plutôt d’une opération de transbordement et non une réouverture officielle des frontières terrestres avec la Guinée.

Le commandant Bandjou Keita affirme, contrairement aux déclarations du Groupe organisé des hommes d’affaires (Goha), que ce transbordement a été rendu possible suite aux revendications formulées par des industriels sénégalais auprès de leurs autorités.  ‘’Des clients guinéens ont demandé  à  leurs  fournisseurs sénégalais de rembourser leur argent puisque leurs marchandises ne pouvaient pas sortir du territoire sénégalais’’, a indiqué le directeur préfectoral de la douane de Koundara.

Les fournisseurs sénégalais ont à leur tour saisi leurs autorités pour demander à être remboursés, selon le commandant Keita. ‘’Comme leurs clients potentiels ne sont que des guinéens, ils se sont plaints au niveau du gouvernement sénégalais parce qu’ils paient des impôts et emploient des sénégalais’’.

C’est ainsi que le ministre de l’intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo a décidé d’opter pour les opérations de transbordement pour céder aux pressions des industriels sénégalais. ‘’Les camions restent du côté du Sénégal, et vice versa’’, explique le directeur de la douane de Koundara. ‘’Aucune marchandise ne quitte du côté de la Guinée pour aller au Sénégal’’, assure le commandant Bandjou Keita, invité de la  radio nationale.

‘’Nous sommes obligés d’accepter les transbordements. Ce sont des guinéens qui ont investi leur argent au Sénégal. Par contre, nous veillons à ce qu’aucun produit en provenance de la Guinée n’entre au Sénégal’’, clarifie-t-il, précisant que les frontières sénégalo-guinéennes restent hermétiquement fermées.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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