Alors que la CEDEAO menace d’intervenir militairement au Niger pour restaurer l’ordre constitutionnel, des voix continuent de s’élever pour appeler à des négociations autour de la table. Pour le président du parti Alliance pour le renouveau national (ARENA), l’institution sous-régionale peut continuer à brandir des menaces sans faire recours à la force.

‘’Il faut montrer nos forces pour ne pas avoir besoin de les utiliser. Les Etats ouest-africains qui se targuent d’avoir affaibli la CEDEAO ignorent l’arsenal qui est derrière. La CEDEAO est déléguée et reconnue au sein des Nations Unies en tant qu’organisation sous-régionale. Lorsqu’on connait la force de frappe de la communauté internationale contre les atteintes aux droits de l’homme et des accords, on s’en méfie’’ indique Sékou Koureissy Condé.

Avant de conseiller : ‘’Cessons de prendre les populations comme des boucliers. L’uranium n’est pas la question. Il y a du pétrole et des mines ailleurs. C’est l’Afrique qui est riche. C’est l’Afrique qui est l’enjeu. C’est l’Afrique le problème. Il faut enlever le complexe d’infériorité des blancs pour dire c’est la France ou la Russie la solution’’.

Aujourd’hui, estime-t-il, ‘’la CEDEAO a tous les moyens d’intervenir, parce que la communauté internationale est derrière, mais il faut qu’on accepte les négociations. Il faut qu’on cesse de dire c’est la France qui est derrière. C’est l’Afrique qui derrière et devant’’.

‘’Le coup d’Etat est posé. Il faut que la CEDEAO, le gouvernement déchu et le pouvoir militaire en place conviennent d’une période de transition. Les autres disent qu’il n’y a pas de transition parce que le président Mohamed  Bazoum est encore président légal. Le problème des pouvoirs militaires, c’est la dissuasion par les armes, la peur et l’inquiétude. Il faut commencer à se parler, balayer ceci et proposer des solutions’’, conseille M. Condé dans l’émission Mirador.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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