Trois journalismes ont été primés, vendredi, au concours national pour la promotion d’une meilleure pratique du journalisme en Guinée organisé par l’Association des professionnelles Africaines de la communication (APAC Guinée) en collaboration avec l’Open society Initiative for West African (OSIWA).
Au micro de notre reporter, Boubacar Sanso Barry, meilleur de journaliste de la presse en ligne se dit heureux de remporter ce prix sur la base du mérite. Sur le choix de son sujet « violences conjugales en Guinée : les femmes victimes banalisées », le reporter de Guineeconakry.info affirme que c’est un sujet tabou qui mérite d’être mis sur la place publique pour dit-il, davantage s’imprégner des réalités afin de trouver des solutions idoines.
Parlant de difficultés rencontrées dans la rédaction de cet article de presse, Sanso Barry souligne qu’elles sont du genre inhérent pour toute pratique du métier, citant notamment la problématique d’accès aux sources d’informations et les candidates aux témoignages. Le souhait du lauréat de la presse en ligne est que ce article de presse puisse sensibiliser davantage la société afin de résoudre l’épineuse question de violences conjugales, un sujet tabou dans la vie de tous les jours.
De son coté, Affiwa Mata de la radio Soleil Fm visiblement en larmes rappelle que la presse Guinéenne fait souvent l’objet de critiques négatives. Mais, explique-t-elle, ce concours prouve à suffisance qu’il n’y a pas de mauvaises graines dans la presse.
Féministe engagée, Affiwa a traité un sujet relatif aux femmes. « Quand j’ai entendu parler du concours national pour la promotion d’une meilleure pratique du journalisme en Guinée, je me suis dit qu’on a beaucoup parlé des violences sur le genre. Par contre, on parle peu de l’ampleur de ces violences auprès des citoyens ».
Parmi les difficultés qu’elle a rencontrées sur le terrain, Affiwa Mata de Soleil Fm déplore que le fait qu’on trouve peu de répondants. Aujourd’hui, dit-elle, on sait que beaucoup de femmes sont victimes de violences dans leurs foyers. Mais la plupart d’entre elles préfèrent garder le silence et ne jamais en parler. Pis, Affiwa regrette le manque de statistiques fiables , rappelant qu’une étude sur les violences faites aux femmes a été réalisée en 2009. « Nous sommes en 2013, et les choses ont bien évolué. Il faut absolument que les chiffres soient actualisés », insiste-t-elle.
Le troisième lauréat, quant à lui, dédie son prix aux braves femmes victimes de discrimination, de stigmatisation, de violences dans leurs foyers. « J’ai remporté ce prix grâce aux femmes qui ont accepté de témoigner dans mon reportage télé », explique Mohamed Malick Diallo. Il ajoute que la raison du choix de ce thème : « Cette dure réalité que traversent ces femmes mérite d’être mis à la lumière pour faire comprendre aux gens que la femme mérite une attention particulière ».
Aux yeux du lauréat dans la catégorie télé, il est plus qu’important de faire la promotion des femmes en Guinée. A l’en croire, « il est scientifiquement prouvé que la femme est 3 fois plus intelligente que l’homme, 3 fois plus productive que l’homme. Et il suffit juste de les accompagner et le pays peut avancer plus facilement avec les femmes ».
De l’avis de nombreux observateurs, le concours national pour la promotion d’une meilleure pratique du journalisme en Guinée est à encourager pour promouvoir la bonne éthique et déontologique en matière de traitement de l’information.
Boubacar Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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