[dropcap]D[/dropcap]urant les manifestations de l’opposition, force est de constater que les médias d’Etat sont abonnés aux absents. Interpellé sur la question, le ministre de la Communication Alhousseine Makanera affirme que son département a la volonté de couvrir les activités de l’opposition guinéenne.

Mais selon lui, il est déplorable de constater que les leaders de l’opposition n’ont pas la maitrise de leurs militants lors des manifestations dites pacifiques. ‘’Ce n’est pas parce que nous n’avons pas la volonté d’envoyer nos journalistes vers d’autres leaders lors des différentes manifestations. Mais il y a un problème fondamental, nous n’avons pas la maîtrise de nos militants’’, se défend-il.

Il soutient que lorsque ‘’qu’un  journaliste se déplace pour aller couvrir des activités d’un parti politique, si le journaliste est censé appartenir à un camp opposé et que les gens ne peuvent pas maîtriser leurs militants, ils (journaliste) sont violentés, blessés ‘’.

‘’Au lieu de dire que nous refusons de couvrir leurs meetings, les leaders ont conscience qu’ils n’ont pas la maîtrise totale de leurs militants‘’, affirme le ministre Makanera. Selon lui, les opposants évitent d’inviter des journalistes des médias publics à leurs manifestations pour ‘’ne pas s’exposer à des poursuites’’. Parce que, insiste-t-il, ‘’s’il y a des problèmes et s’ils (les journalistes) sont blessés qui va répondre ?‘’

Par contre, il affirme que s’il est saisi par des leaders de l’opposition, il enverra des reporters sur le terrain. ‘’Si on m’écrit, en ce moment ce sont les organisateurs qui doivent assumer leurs responsabilités. Car si vous envoyez quelqu’un et qu’il est blessé, c’est vous qui répondez‘’.

Djiwo Barry, pour VisionGuinee.Info

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