[dropcap]U[/dropcap]n guinéen a été victime jeudi à Conakry, d’une des nombreuses bavures des hôpitaux guinéens, particulièrement des médecins qui les gèrent. Avec sa maman malade (hypertendue et diabétique), qui venait de faire une crise, cet homme a traîné de 13h à 22h jeudi à l’hôpital Donka avec un résultat presque nul la nuit.
Lisez plutôt son témoignage !
“Toute la journée de jeudi nous étions à l’urgence de DONKA mais ce fût la déception totale. Il n’y a pas de médecin en Guinée, mais des commerçants. Ma maman âgée d’environ 70 ans est hypertendue et diabétique connue. Elle est tombée et a eu une fracture au niveau du fémur. Depuis qu’elle a su qu’elle est fracturée, elle a perdu conscience. Il a fallu, selon des traumatologues, la ramener d’abord à l’état normal pour qu’ils puissent s’en occuper.
À l’urgence les médecins ont fait leur mieux, mais vu que la tension artérielle de ma maman faisait des variations, ils ont jugé nécessaire qu’elle passe la nuit à la médecine interne pour observation. On a payé les frais et nous avons quitté. Elle a été donc transportée dans l’ambulance de l’urgence au camp Boiro pour seulement cette nuit.
Arrivés, les médecins de garde nous disent qu’ils ne peuvent pas s’en occuper. Ce qui est déplorable, ce n’était même pas des médecins, car à chaque service tu les entendais dire ‘il faut que j’appelle mon chef’. Puis, le médecin de garde appelle son chef (un certain docteur Garaya) qui lui ordonne de prescrire un médicament et de nous rediriger à la traumatologie.
Je leur ai expliqué que ce n’est pas pour le moment un cas de traumatologie mais ils ne nous ont pas écoutés. On est partis à la traumatologie. Là aussi, ils nous ont dit que c’est un cas qui ne les concerne pas d’abord. Eux aussi nous disent de repartir à la médecine interne ou à l’urgence. Entre-temps, le chauffeur de l’ambulance a dit que s’il se retourne avec la malade à l’urgence qu’il ne la ramènera plus.
Arrivés à l’urgence, ils disent qu’il faut qu’on se retourne encore là où on était. Finalement, on était obligés de la ramener à la maison tout en les prévenant que si quelque chose arrive à ma maman ils seront poursuivis. Ce qui est déplorable, Je ne sais pas si c’est des médecins ou des assassins.
Quand le malade est admis dans une clinique et que quelque chose lui arrive, ce sont les premiers (médecins) à dire qu’ils ne sont pas considérés. J’ai voyagé dans beaucoup de pays (Europe et Afrique) mais ce que je vois en Guinée c’est déplorable. Une démission de l’Etat ou une négligence? Il y a eu beaucoup de bavures sans corrections, il y a eu des décès de patients par manque d’assistance de ces mêmes médecins et ils continuent toujours sans prendre la conscience. C’est vraiment décevant et honteux en même temps de se réclamer parfois guinéens.
C’est dans ce pays où tu peux trouver des stagiaires comme médecins de garde et à chaque fois qu’ils sont devant un cas, il les faut appeler leur chef pour savoir comment les gérer. Ce sont des cas qui sont gérés normalement par des CHU. Ce qui est décevant, ces mêmes médecins disent de ne pas partir dans des cliniques quand le cas de maladie est sérieux et si tu es chez eux c’est la désolation totale”.
Par KaleNews