[dropcap]R[/dropcap]écemment dans une déclaration rendue publique, la Mission d’observation électorale de l’Union européenne a demandé à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de publier les résultats du scrutin présidentiel du 11 octobre bureau de vote par bureau de vote. Une recommandation plutôt ‘‘chipée’’ à l’instance électorale par ces émissaires.

C’est du moins ce qu’a laissé entendre le directeur du département Juridique et porte-parole de la Céni, dans une interview accordée à VisionGuinee. A l’entame de sa communication, Me Amadou Salifou Kébé tient à rappeler la démarche initiée par son organe pour la crédibilité de ce scrutin.

‘‘Depuis le mois de mars à Kindia, le plan opérationnel défini par notre institution avait intégré le fait de faire publier tous les résultats du vote sur son site. Si vous prenez le plan opérationnel de la Céni qui a été publié, vous verrez que la publication des procès-verbaux des bureaux de vote y figure. Également, la publication des CACV (Commissions administratives de centralisation des voix, ndlr) y figure’’, rappelle le porte-voix de l’instance électorale, Me Amadou Salifou Kébé qui dit tous les efforts de la Céni à strictement veiller sur les procès-verbaux pour parfaire le déroulement de ses activités.

Dans son bureau encombré de procès-verbaux entassés à même le sol avant de passer au scanner, Me Kébé dit avoir reçu ces observateurs de l’Union européenne qui lui ont demandé au sujet de ces documents. ‘‘Je leur ai dit que ces PV sont destinés à être publiés sur le site de la Céni bureau de vote par bureau de vote. Quand j’ai fini de dire ça, ils en font une recommandation comme si ce sont eux qui nous le recommandent. Or, nous, nous avons intégré cela depuis le mois de mars’’, insiste-t-il.

‘‘Qu’ils arrêtent ! Ils ne nous apprennent rien. Ils ont constaté des anomalies. D’accord ! Ils ont dit que celles-ci n’entachent pas la régularité du vote. D’accord ! Mais ce ne sont pas eux qui vont définir la sincérité de notre vote. Nous, nous savons ce que nous avons fait’’, se lâche furieux le juriste.

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

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