[dropcap]U[/dropcap]ne lettre du directeur national adjoint de la construction, du logement et du cadre de vie met en demeure des occupants de Kaporo-rails de libérer les parcelles des lots 14, 15, 16, 19 et 37 du centre directionnel de Koloma.

Ne sachant plus à quel saint se vouer, les principaux concernés se sont rendus au siège de l’Union des forces du changement (UFC) pour solliciter un appui du ministre Aboubacar Sylla.

« Nous sommes conscients que l’État a la possibilité de s’octroyer un domaine, même déjà habité, pour cause d’utilité publique. Mais cela doit se faire dans le respect des règles et procédures prévus par la loi », a mentionné Ousmane Baldé, porte-voix des futurs déguerpis de Kaporo-rails.

Selon lui, le code foncier et domanial est très clair. En aucune manière, dit-il, l’État « ne doit chasser un citoyen de son habitat, légalement acquis par la loi ou par les coutumes ».

Précisant que certains habitent cette zone depuis plus de 40 ans, M. Baldé dira à Aboubacar Sylla : « Nous souhaitons ardemment votre intervention auprès des plus hautes autorités du pays pour éviter un nouveau drame à des populations innocentes ».

Il a tenu à rappeler au ministre des Transports que le chef de l’État, en personne, lors de sa dernière visite au centre directionnel de Koloma, a flétri la manière cavalière dont la casse de 1998 a été conduite.

« Nous avons envoyé des correspondances au ministre de la ville et de l’aménagement du territoire. Nous avons fait des ampliations en direction du Premier ministre, du ministre de la Justice, de ceux de l’Intérieur et de la Citoyenneté », a-t-il précisé. Des courriers ont été également adressés au président de la cour suprême et à celui de l’Institution nationales indépendante des droits humains (INIDH).

Salématou BALDE, pour VisionGuinee.Info