[dropcap]A[/dropcap]lors que les conflits opposant agriculteurs et éleveurs se multiplient en Afrique de l’Ouest – et qu’ils prennent parfois une tournure radicale, comme au Mali –, les Peuls ont rendez-vous à Ouagadougou, les 22 et 23 octobre, au Ran Hôtel Somketa, pour le premier congrès mondial du Pulaaku.
Coorganisé par l’Université du Faso et l’association Tabital Pulaaku International et parrainé par le ministre burkinabè de la Culture, Tahirou Barry, cet événement devrait rassembler une centaine de participants issus des pays de la sous-région (Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal…) ainsi que de Belgique, de France, du Botswana et peut-être de RD Congo.
L’objectif est, selon ses organisateurs, de « mieux comprendre le concept du Pulaaku », mais aussi – et c’est en cela que ce congrès intrigue les observateurs – de voir en quoi il pourrait être transformé en un système de gouvernance pouvant prospérer aussi bien au Fouta-Djalon (Guinée) que dans le Macina (Mali), et même « au bord du Nil en Afrique centrale » [sic].