Y en a qui sont forts dans ce pays. Ils sont dedans, mouillés jusqu’aux cheveux, avec tous les avantages de la Terre, mais personne ne connaît leurs visages, leurs voix à plus forte raison leurs styles d’écriture.
Bénis parmi les élus, chaque régime les enfante, les entretient et ils se la coulent douce sans jamais piper mot sur le moindre sujet d’actualité. Ils ont une école de camouflage dont ils ont fini par devenir les principaux et uniques professeurs émérites. Un club ultra fermé à double tour.
Que le ciel tombe sur la tête de ceux qui leur offrent gracieusement une telle vie, ils n’en ont cure. Que la République appelle à leur influence ‘’cachée’’ pour se sortir d’une mauvaise situation, ils dribblent tout le monde et s’occupent de leurs affaires. Ils gardent leurs opinions (et les privilèges qui vont avec) pour leurs oreillers.
Seuls leurs comptes en banque (ici ou dans des paradis fiscaux) connaissent le degré de leur soutien à la ‘’cause’’. Tant que ça va pour eux, le Soleil peut se lever par le Nord chaque midi. C’est son problème à lui. Pas le leur.
Prendre le risque de sortir du bois, défendre le système et potentiellement… s’attirer les foudres d’une partie de l’opinion et se fermer soi-même de futures probables portes ? Ah non, ce n’est pas eux ça. Ce thé-là, ils ne le boivent pas.
Elle est belle et tranquille la vie sous-marine. L’ardeur du soleil n’atteint pas certaines profondeurs. Les sous-marins peuvent continuer de dormir.
Tant que les forçats de la République continuent de faire le ‘’sale boulot’’ pour eux.
Jusqu’à preuve du contraire.
Aladji Cellou