[dropcap]C[/dropcap]e jeudi 4 juillet marque le début des examens nationaux. Les candidats au Certificat d’études primaires (CEP) ouvrent le bal sur toute l’étendue du territoire. Le ministère de l’Education nationale dit avoir pris toutes les dispositions pour lutter contre la fraude.
Le président de l’Union des forces démocratiques (UFD) assure que l’interdiction des téléphones dans les centres d’examens ne réussira pas à empêcher la fraude.
‘’Les fraudes sont organisées et entretenues par les délégués dans une impunité totale. Ce sont eux les vrais problèmes, ce ne sont ni les élèves, ni les téléphones et ni les voiles islamiques. Les examens nationaux sont les gombos des surveillants et délégués. Ils ne se contentent pas de l’argent que le ministère leur donne, il faut qu’ils s’enrichissent avec les parents ou les élèves’’, pointe du doigt Baadiko Bah.
‘’Le problème dans les examens, ce ne sont pas les outils utilisés pour la fraude. Le problème, ce sont plutôt les organisateurs de la fraude. C’est un système du parti-Etat. On se demande même comment sont choisis les délégués et surveillants’’, ajoute-t-il.
L’ancien allié d’Alpha Condé croit savoir quelle stratégie adopter pour avoir des examens nationaux transparents en Guinée. ‘’Il faut qu’on arrive à des examens vérifiés dans notre pays pour connaitre le niveau réel des candidats. Il faut arrêter de maquiller de faux pourcentage en sachant que c’est la fraude qui produit ces résultats’’, suggère M. Bah.
‘’Combattre les outils de la fraude est bien, mais combattre ceux qui s’enrichissent du crime est encore meilleur. Ce sont les gens du parti Etat qu’on choisit pour remplir les salles de classe pour la surveillance, parce que ça rapporte’’, conclut-il.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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Le leader de l’UFD peut toujours continuer à dénoncer des facettes d’un système de gouvernance gangréné et incurable. Mais à la vérité, nul n’est mieux placé que BB pour savoir que pour déboulonner ce système de corruption, c’est son ex-allié AC qu’il faut empêcher de se cramponner au pouvoir après 2020.
Et pour cela, c’est le FNDC qui constitue aujourd’hui la meilleure plateforme de combat, d’où l’on peut mobiliser les Guinéens et les aider à reprendre leur destin national des mains de cette bande de pilleurs.
Espérons du reste que l’exemple d’un TMD ne manquera pas d’inspirer rapidement bon nombres de cadres et intellectuels guinéens se voulant réellement patriotes. Was-Salam !