La Guinée est devenue l’un des pays d’Afrique de l’Ouest où le nombre d’accidents de la circulation a fortement augmenté ces dernières années, entraînant un nombre élevé de décès et de blessés chaque semaine, principalement sur les routes Kindia-Conakry, Nzérékoré-Faranah, Kankan-Dabola, Conakry-Boké, Mamou-Labé, Mamou-Kindia, Conakry centre et autres non cités.

Ces accidents devraient être une préoccupation majeure pour les pouvoirs publics, car ils ont des répercussions graves sur la vie de la société guinéenne. Les cas d’accidents sont plus élevés que les cas de maladies dans notre pays. C’est vrai que la mort peut être considérée comme inévitable, mais des décisions politiques appropriées pourraient réduire le risque d’accidents, en mettant en place des mesures similaires à celles des pays développés afin de limiter les dangers de la circulation en Guinée.

Ces accidents de la route en Guinée ne sont pas des incidents isolés ; ils résultent de divers facteurs impliquant à la fois les véhicules, l’environnement (routes et autres infrastructures), ainsi que les personnes (conducteurs, passagers, piétons, etc.). Selon les statistiques sur les accidents, ma recherche indique que les conducteurs portent la plus grande part de responsabilité, avec un taux de 70 %. Les principaux facteurs contributifs sont la vitesse excessive, la consommation d’alcool et de substances, le manque de sommeil et la fatigue, le contrôle insuffisant du véhicule, la surcharge des passagers, et le manque de permis de conduire (le cas en Guinée).

L’heure est grave et c’est urgent que les pouvoirs publics mettent en place des politiques et des contrôles stricts pour prévenir ces accidents. Cela pourrait inclure des campagnes de sensibilisation à la sécurité routière, des réglementations plus strictes sur l’obtention du permis de conduire, la règlementation des temps de sommeil, une meilleure formation des conducteurs, des contrôles de vitesse, ainsi que des efforts accrus pour lutter contre la consommation d’alcool et de substances au volant. Ces mesures pourraient grandement contribuer à réduire le nombre d’accidents et à améliorer la sécurité routière en Guinée.

Dans cette douloureuse circonstance qui frappe la Guinée et endeuille de nombreuses familles (le cas récent de Macenta, le 24 avril 2024 et toutes les victimes antérieures), je présente toutes mes condoléances au peuple guinéen, ainsi qu’aux familles des victimes de ces tragédies. Que l’âme des disparus repose en paix, et je souhaite un prompt rétablissement aux blessés pour qu’ils retrouvent rapidement la santé. Amen !

Ibrahima CHERIF