[dropcap]L[/dropcap]e 28 septembre 2009, les forces de sécurité ont réprimé dans le sang un meeting organisé par les forces vives au stade du même nom. Au moins 150 personnes ont été tuées, plus de 100 femmes violées. 5 ans après les faits, certains hauts dignitaires de l’Etat cités dans le dossier continuent d’assumer leurs fonctions au sein de l’administration d’Alpha Condé. Le département américain demande aux autorités Guinéennes de mettre ces responsables impliqués dans le massacre du stade de Conakry en congé administratif.
Dans une déclaration parvenue à VisionGuinee, le département d’Etat rappelle que lors d’un rassemblement pro-démocratie à Conakry, les forces de sécurité ont tué plus de 150 personnes, blessé des milliers d’autres, et violé publiquement plus de 100 au stade du 28 septembre.
Toujours selon la déclaration, les victimes de cet événement tragique ne faisaient qu’exercer leurs droits fondamentaux de se rassembler et protester contre ‘’un régime militaire répressif qui avait étouffé la réforme démocratique et commis des violations des droits de l’homme et d’autres crimes en toute impunité’’.
Selon le secrétaire d’Etat américain John Kerry, depuis ce massacre, ‘’il y a toujours peu d’efforts fournis pour que la justice soit faite’’. D’après lui, ‘’depuis l’indépendance de la Guinée en 1958, pour une première, les Guinéens ont démocratiquement élu leur premier président, mis en place un pouvoir législatif et ont pris des mesures qui sont en cours pour renforcer les institutions démocratiques. Hélas, peu de progrès ont été réalisés pour rendre justice aux victimes de ce massacre et à leurs familles’’, déplore John Kerry.
Pendant que les États-Unis mobilisent le monde pour soutenir la Guinée et ses voisins dans la lutte contre l’épidémie dévastatrice d’Ebola, John Kerry invite le gouvernement Guinéen de saisir les auteurs de ces crimes odieux, de mettre les responsables gouvernementaux accusés en congé administratif, de fournir les ressources adéquates à la commission d’enquête, et d’exhorter tous les membres des forces de sécurité à coopérer pleinement avec les enquêteurs’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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