[dropcap]A[/dropcap]ujourd’hui, s’il existe un élément déterminant qui permet de se faire une idée du bilan de la gouvernance Alpha Condé, c’est bien la situation de nos routes nationales, nos pistes préfectorales et communautaires.
Les routes en Guinée sont totalement impraticables. A Conakry, à côté du temps que l’impraticabilité des infrastructures routières fait perdre aux citoyens, les routes sont de véritables partenaires des mécaniciens et des propriétaires de stations.
Pendant ce temps, l’Etat perçoit sur le litre du carburant la somme 500 GNF en termes de redevances routières. L’on serait curieux de connaitre à quoi sert cette autre manne financière ? Le fonds d’entretien Routier (FER) doit des explications au peuple. Car, nos routes tuent nos compatriotes sous le silence de l’État.
Dans cette situation, certaines voix non des moindres estiment ne pas imputer cette responsabilité de l’état de nos routes au Ministre des Travaux Publics pour la simple raison qu’il aurait été nommé il y a de cela quelques temps. Un temps qui ne lui permet pas de réaliser ce que les guinéens attendent de lui en termes d’infrastructures routières.
Cette thèse ne tient pas à la rigueur de la conduite d’une Nation et surtout d’un service public. Car, le Ministre avant sa nomination, comme le veut la pratique, se doit de savoir le travail qui l’attend et les ressources à sa disposition pour réaliser les objectifs de sa mission. Et la passation de services est un cadre formel par lequel l’autorité sortante et celle entrante se concertent sur le bilan et les perspectives du département.
Ce cadre devrait permettre au Ministre entrant de mesurer les attentes des populations de ce secteur. Donc aucun acharnement contre lui, mais le peuple a besoin de résultats. Il commence à être exigeant. Ce qui est d’ailleurs normal et important pour la marche du pays vers le progrès.
L’indignation généralisée des populations sur les médias résulte du montant (plus de 2 milliards de dollars) que le gouvernement soutient avoir investi dans les routes. Encore que les quelques routes nouvellement réhabilitées ont eu leurs goudrons emportés par les pluies. Les routes, facteurs déterminants du développement, restent encore une préoccupation majeure des populations.
A l’observation, les seules routes les plus praticables sont celles faites sous le régime de Conté. Le souci des routes tire son fondement de la manière dont les contrats sont négociés : il faut désormais penser aux contrats d’exécution et surtout d’entretien. A côté de cela, un Bureau de certification du respect des clauses du contrat dans la construction des infrastructures socioéconomiques à l’image du BNETD en Côte d’Ivoire serait bénéfique à la Nation.
En somme, l’état des routes en Guinée n’est que symbolique de la gouvernance Alpha Condé dans les autres secteurs de la vie de la nation. Dans tous les secteurs, aucun progrès n’est à signaler. Les seules infrastructures qui permettent aux guinéens de survivre c’est bien celles laissées par le régime Conté.
Fodé BALDE
Homme politique guinéen
La Guinée d’abord
Vraiment aujourd’hui nous avons des problèmes de route en Guinee le plus mal encore les route faites au temps du feux lasana conté sont beaucoup solide que nos route de maintenant
Des que tu parles « vous etes contre nous, vous nous laissez pas travailler ». Pays beni, peuple maudits. Aucune honte aucun minimum de standard de vie.
Pas besoin de payer encore des millions de nos « pauvres » GNF pour faire effectuer un audit sur le volet infrastructures routières de la désastreuse gouvernance d’AC. Tout ou presque ce qu’il convient de faire comprendre à l’opinion guinéenne voire celle des pays que le martyr de nos populations est censé intéresser se trouve dans cet excellent papier de M. Fodé Sow.
Les faits sont têtus en effet, comme on le dit communément ! On peut mentir et/ou tricher pour accéder au pouvoir suprême surtout dans notre « pays béni au peuple maudit », mais on ne peut pas mentir et/ou tricher pour réussir à faire mieux que de le ramener là où le pire dictateur de son histoire républicaine l’avait laissée, en avril 1984 (…)
Je dis « tout » notamment pour faire échos au sentiment général qui s’impose de plus en plus dans l’esprit collectif de nos concitoyens avisés: même Dame Nature ne se prive plus de nous montrer entre autres les différences manifestes entre le kilomètre de route construit ou rénové par l’Etat-RPG/AEC et cellui réalisé sous l’ère du PUP du Gl. Conté. L’état misérable de nos routes est bel et bien le reflet tout craché des incapacités de notre « vieil-apprentit-président » à diriger un Etat, surtout comme le nôtre.
Je dirais également « presque », dans la mesure où cette pertinence analyste ne va pas, et pour cause, jusqu’à pointer du doigt les responsabilités indirectes voire passives que l’on peut objectivement imputer aux insuffisances des oppositions respectives ne serait-ce que de nos trois principaux leaders de partis politiques se réclamant actuellement opposés au pouvoir en place. Tout comme elle exonère (hélas !) collectivement notre trop attentiste peuple (du Guinéen lambda, aux élites toutes catégories comprises !) de son devoir patriotique de se révolter pour révendiquer de meilleures conditions de vie.
Was-Salam !