Le ministre du Travail a réaffirmé jeudi sa détermination à continuer d’assainir le fichier de la fonction publique. Malgré les critiques acerbes, Julien Yombouno ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Il annoncé en conseil des ministres qu’entre 2017 et 2021, de nombreux agents ont été ‘’massivement engagés à la Fonction publique sans respect des dispositions de la Loi 0027 portant Statut général des agents de l’Etat, qui dispose clairement à l’article 17 que le mode d’accès aux emplois de la Fonction publique est le concours’’.

Le ministre Julien Yombouno fait remarquer que ces recrutements massifs ont causé des ‘’impacts assez significatifs sur le budget et le fonctionnement normal de l’appareil étatique’’.

Il a été décelé des agents décédés en activité depuis plusieurs années non radiés du Fichier de gestion administrative (FGA) avant l’avènement du CNRD. ‘’Des milliers d’agents admis à faire valoir leur droit à la retraite depuis des années, jamais mis à la retraite avant l’avènement du CNRD’’, diagnostique-t-il.

‘’Des centaines d’agents en cumul de fonctions, exerçant au privé, non mis en position de disponibilité, donc restés dans le FGA et payés à la Fonction publique’’, souligne le ministre Yombouno, qui précisant que des centaines d’agents vivant à l’étranger étaient également payés à la fin de chaque mois au compte de la Fonction publique.

Ces pratiques ont pour conséquences les effectifs pléthoriques et masse salariale disproportionnée, l’existence de nombreux stagiaires et d’agents contractuels, des agents en surnombre à Conakry et environs (Coyah, Dubréka, Forécariah et Kindia), alors que les autres préfectures sont en manque criard de ressources humaines.

Selon toujours Julien Yombouno, cette situation a causé une “saignée financière de l’ordre de plus de 32 milliards GNF par mois qu’il faut impérativement stopper par tous les moyens”.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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