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L’évasion de Pivi hante le procès du 28 septembre : ‘’Si avec une telle facilité, on a pu accéder à la maison centrale, qu’est-ce qui garantit notre sécurité ?’’

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Alors que le colonel Claude Pivi poursuit sa cavale, le procès du massacre du 28 septembre a redémarré ce lundi 13 novembre. Au moment où le président du tribunal, Ibrahima Sory II Tounkara, a appelé le témoin Tibou Kamara à comparaitre, l’évasion de l’ancien ministre de la sécurité s’est invitée aux débats. 

Exceptionnellement, ce lundi 13 novembre, en vertu de la loi, le président du tribunal a demandé aux autres témoins de rejoindre une autre salle, tout en appelant l’ancien ministre Tibou Kamara à la barre. ‘’Tous les autres témoins qui sont là aujourd’hui peuvent sortir de la salle. Quelqu’un va les envoyer dans une salle appropriée’’, ordonne Ibrahima Sory II Tounkara.

L’avocat du colonel Claude Pivi a saisi l’occasion pour soulever l’absence de son client. ‘’M. le président, tout à l’heure, vous avez prononcé le nom du colonel Pivi qui n’est pas présent. Je m’attendais quand même à ce que le tribunal interroge le parquet sur la situation du colonel Claude Pivi qui est non présent dans la salle. Vu que votre juridiction s’apprête à auditionner les témoins dans cette affaire et qu’il y a un des accusés qui est absent de la salle, je voudrais soulever cette problématique. Puisque les questions vont concerner mon client, le colonel Claude Pivi, les témoins qui vont défiler devant votre barre vont surement mentionner son nom. Le colonel Claude Pivi ainsi que les autres accusés dans ce box se sont constitués prisonniers à la veille du 28 septembre 2022 date du démarrage de ce procès’’, rappelle Me Fodé Kaba Chérif.

De son côté, le ministère public rappelle que des poursuites ont été engagées contre Pivi et Cie. ‘’J’ai suivi avec attention le conseiller du colonel Pivi. Il dit en résumé que son client s’est constitué prisonnier à la veille du procès et conséquemment, il a été incarcéré à la maison d’arrêt et qu’à date, il va falloir que vous posiez la question au ministère public de savoir où il se trouve. Ce n’est un secret pour personne que le 4 novembre, un commando est allé nuitamment à la maison centrale et a fait sortir MM. Moussa Dadis Camara, Moussa Tiègboro, Blaise Gomou et Claude Pivi. Sur les 4, les 3 ont rallié la maison d’arrêt. Il n’y que M. Pivi qui ne répond pas aux appels. Tout le monde a suivi M. le procureur général qui a engagé des poursuites pour infraction à la loi pénale’’, souligne le procureur Algassimou Diallo.

Pour l’avocat de Toumba, la question de la sécurité des acteurs du procès se posent. ‘’Le 4 novembre s’est invité dans ce dossier. Un commando armé a fait une irruption à la maison centrale et est parvenu avec beaucoup plus de facilité à faire sortir des accusés. Si avec une telle facilité, on a pu accéder à la maison centrale, qu’est-ce qui garantit la sécurité des acteurs de ce procès. Nous les avocats, qu’est-ce qui garantit notre sécurité ? Nous sommes acteurs de ce procès au même titre que vous M. le président, vos accesseurs, le ministère public et ses substituts mais aussi les greffiers. On met des agents de sécurité derrière vous, mais nous les avocats, nous n’en avons pas. Or, cette question de sécurité se pose avec acuité. Quelles sont les dispositions qui sont prises pour la sérénité des débats dans ce procès, pour permettre à tous les avocats d’accomplir leurs missions en toute sécurité ? La question est posée et elle mérite une réponse’’, assure l’avocat Me Lancinet Sylla.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 622 98 97 11/ boussouriou.bah@visionguinee.info

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