Bien que des acteurs politiques soient favorables à l’idée de tenir le dialogue inter-guinéen hors des frontières de notre pays, Aboubacar Soumah du parti GDE, membre du FNDC Politique, pense que ce n’est pas la solution à la crise en Guinée.
Le leader du parti Guinée pour le développement et l’équilibre (GDE) assure que la junte tout à mis en œuvre pour être à couteaux tirés avec la classe politique.
‘’Aujourd’hui, on ne peut pas dire que le CNRD n’a pas d’adversaires. Il a déclaré une sorte de chasse aux sorcières, des actions qui vont dans le sens de mettre certains guinéens dans l’insécurité, à engager des actions à restreindre la liberté des guinéens (…). Quoi qu’on dise, c’est le CNRD qui a créé une opposition contre lui. Il a créé sa propre opposition’’, assure Aboubacar Soumah sur FIM.
L’ex-député estime que la seule piste pour une sortie de crise en Guinée est d’organiser un véritable dialogue inclusif.
‘’Le colonel Mamadi Doumbouya doit tout mettre en œuvre pour réunir les guinéens, la classe politique, sociale afin que le consensus qui doit être une sorte de leitmotive pour conduire à bien la transition soit le cas. Cela pour que nous puissions sortir de cette transition dans la paix, la concorde et dans l’unité nationale’’, souhaite Aboubacar Soumah.
‘’La méthode pour sortir de cette impasse, c’est d’organiser un dialogue sincère, inclusif. Le vrai dialogue, c’est deux parties. Le CNRD et tous ceux qui sont d’accord avec lui d’un côté. De l’autre côté, on aura tous ceux qui ne sont pas d’accord avec la démarche du CNRD’’, ajoute-t-il.
Exilé au Sénégal depuis des mois, l’ancien député se montre défavorable à toute idée de délocalisation du dialogue inter-guinéen. Il plaide en faveur de garanties des autorités pour des pourparlers en Guinée.
‘’Nous ne sommes pas gens qui veulent diminuer la souveraineté de notre pays. Nous sommes patriotes au même titre que tout le monde, mais nous aimerions avoir un dialogue où la sécurité et la liberté des participants sont assurées’’, suggère M. Soumah.
‘’Mais nous ne pouvons pas aller à un dialogue pour se retrouver à la Maison centrale à la sortie. Un dialogue où on n’est menacé ne sera pas franc. Et c’est le cas. Vous ne pouvez pas prendre tous les cerveaux des entités politiques pour les mettre en prison, faire des acharnements politiques’’, conclut le président du parti GDE.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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