L’ancienne ministre des affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger, Hadja Makalé Camara, regrette que des jeunes trouvent la mort par balles à l’occasion des manifestations de rue dans notre pays.

A l’occasion du lancement du projet Leadership des organisations des femmes pour la paix et la sécurité au Sahel au Niger, la présidente de la Guinéenne en politique (LGP), structure composée de plus d’une vingtaine de femmes politiques guinéennes, a dénoncé la répression des manifestations politiques dans notre pays.

‘’En Guinée, chaque fois que la rue est prise, vous êtes sûr qu’il y a un mort, parce que les partis politiques et les autorités sont résolus à en découdre. Il y a des morts parce qu’on brûle des véhicules, des bâtiments publics, les militaires tirent sur les enfants dans la rue. Ils sont encore de plus en plus jeunes, ces enfants de 7 à 8 ans aujourd’hui, à manifester dans la rue. Cela est insupportable. Vous avez des enfants estropiés aujourd’hui à l’âge de 13 ans, des enfants qui ont perdu leurs membres inférieurs qui ne peuvent plus rien faire de leur vie’’, a dénoncé Hadja Makalé Camara.

La présidente du parti Front pour l’alliance nationale (FAN) a également indiqué que les femmes ont un grand rôle à jouer pour la réussite de la transition en Guinée. L’ex-patronne de la diplomatie guinéenne exhorte la gent féminine à se former.

‘’Nous voulons que cette transition soit la dernière et pour que cela soit, il faut s’impliquer, il faut être là, il faut parler avec les uns et les autres. C’est ainsi que nous partis politiques avons demandé instamment qu’on mette en place un cadre de dialogue où avec les autorités nous pourrons échanger, dialoguer afin de pouvoir influencer le cours des choses et que les droits des uns et des autres soient respectés’’, a-t-elle indiqué.

‘’Les femmes ont placé beaucoup d’espoirs en cette transition. Il ne faut pas rester en marge et pour ne pas l’être, il faut s’organiser, il faut l’inclusivité, la solidarité entre les femmes, il faut qu’en nombre nous puissions peser sur les décisions qui se prennent’’, a ajouté la leader de la LGP.

Selon elle, ‘’si les femmes veulent vraiment diriger les partis politiques, avoir de bon positionnement sur les listes électorales, il faut qu’elles soient incontournables par leur compétence, leur capacité de démontrer que c’est elles qui peuvent conduire les partis politiques. C’est pourquoi, pour moi, la formation est la chose la plus importante’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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