LFR 2023 : les dépenses de l’Etat réévaluées à 37 249,45 milliards GNF contre une prévision initiale de 36 106,74 milliards GNF
Lors d’une plénière ce mardi 26 septembre au e Conseil national de la transition (CNT), le volet dépenses du projet de Loi des finances rectificatives (LFR) pour l’exercice 2023 a été examiné et adopté par les conseillers nationaux qui ont mis l’occasion à profit pour formuler des recommandations aux autorités gouvernementales.
Le volet dépenses du projet de Loi des finances rectificative pour l’exercice 2023 a été adopté par la majorité des conseillers nationaux, au nombre 67 présents dans la soirée du mardi 26 septembre.
Après examen et adoption de la partie recettes du projet de Loi de finances rectificative 2023, le CNT à travers la commission du Plan, des affaires financières et du contrôle budgétaire a présenté le volet dépenses de la LFR 2023. Selon le rapport de la commission de fond, les dépenses de l’Etat sont réévaluées à 37 249,45 milliards GNF contre une prévision initiale de 36 106,74 milliards GNF, soit une augmentation de 1 142,70 milliards GNF (3,16%%).
Les dépenses du budget général se résument en dépenses courantes pour 21 622,88 milliards GNF contre 20 815,18 milliards GNF soit une augmentation de 807,71 milliards GNF, et en dépenses d’investissement pour 14 429,41 milliards GNF contre 14 005,65 milliards GNF, soit une hausse de 423,76 milliards (3,03%).
Ces dépenses d’investissement représentent 40,02% des dépenses du budget général contre 40,22% en LFI et se décomposent en dépenses d’investissement projets et programmes pour 12 833,39 milliards GNF (87,46%), en dépenses d’investissement hors projets pour 1 839,98 milliards GNF (12,54%).
Les dépenses d’investissement projets et programmes sont financées sur ressources intérieures pour 5 883,69 milliards GNF et sur ressources extérieures pour 6 949,70 milliards GNF. Quant aux dépenses d’investissement hors projets, elles concernent les acquisitions d’actifs non financiers pour 1 089,17 milliards GNF, les prises de participation pour 226,64 milliards GNF et le Fonds d’Entretien Routier pour 524,16 milliards GNF.
Les programmes financés sur ressources extérieures sont à hauteur de 6 949,70 milliards GNF dont 5 664,15 milliards GNF en emprunts et 1 285,55 milliards GNF en dons. Ce montant est alloué au Infrastructures pour 3 555,99 milliards GNF (51,17%), au de développement Rural pour 1 266,07 milliards GNF (18,22%), les mines-Industrie-Energie pour 1 015,60 milliards GNF (14,61%), le Social pour 779,41 milliards GNF (11,21%), l’administration et décentralisation pour 332,63 milliards GNF (4,79%).
A la suite des interrogations soulevées par les conseillers nationaux et des réponses apportées par les représentants du gouvernement en inter-commission, plusieurs recommandations ont été formulése la CNT.
Au nombre de celles-ci figurent les charges de location des bâtiments abritant certains services publics absorbant d’importantes ressources financières. A titre d’illustration, la Cour des comptes paye 833 000 000 GNF et la Cour Suprême (ex Cour Constitutionnelle) 900 000 000 GNF par mois soit près de 21 Mds par an pour un même bâtiment.
Pour mettre fin à cette importante saignée financière, le CNT recommande la construction de locaux pour ces institutions judiciaires. Il invite le gouvernement à renégocier à la baisse du cout location de l’immeuble abritant ces deux cours en plein cœur de Kaloum.
Au regard des nombreux projets de construction de bâtiments administratifs des services déconcentrés à coût de plusieurs milliards, le CNT recommande au gouvernement d’envisager des projets intégrés à travers la construction de cités administratives à cet effet. Cela permettrait d’améliorer le niveau des dépenses publiques et d’éviter les disparités entre les différents services concernés.
Le CNT réitère sa recommandation à doter à temps les cours et tribunaux de leurs budgest de fonctionnement pour favoriser l’organisations des audiences afin d’évacuer les dossiers en instance de jugement. Les conseillers nationaux rappellent que les allocations budgétaires des cours et tribunaux notamment ceux de l’intérieur du pays sont envoyés en délégation de crédits aux gouvernorats.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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