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Libération des gardes du corps de Dalein : faut-il y voir un geste d’apaisement ?

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gardes UFDG[dropcap]L[/dropcap]es autorités judiciaires ont procédé le vendredi dernier à la libération de 17 agents, travaillant pour le compte de la sécurité du principal opposant, Cellou Dalein Diallo, après près de 6 mois de détention, dans le cadre d’un incident ayant donné lieu à l’assassinat du journaliste de la presse indépendante, Mohamed Diallo, tué par balle devant le siège de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le 5 Février dernier.

S’agit-il là d’un geste d’apaisement avec des visées politiques ? La question taraude certains esprits, vu qu’il intervient à un moment de forte tension entre le pouvoir et l’opposition.

Ces agents qui étaient au nombre de 20, avaient été interpellés dans le cadre de l’enquête ouverte par la justice, suite à l’assassinat du journaliste Mohamed Diallo. Puis Mamadou Saidou Bah, l’un des membres du groupe a trouvé la mort des suites de maladie. C’est suite à un « non-lieu » prononcé en leur faveur que les 17 agents, auraient été libérés le vendredi.

Deux autres membres du groupe restent donc en détention dans le cadre de cette affaire, qui continue de faire beaucoup d’encre et de salive dans la capitale. En tout, dans le cadre de cette affaire d’assassinat, il y aurait quatre inculpations. Et un des inculpés serait en fuite, d’après la justice.

Concernant la libération des 17 membres de la sécurité de Dalein, Me Salifou Béavogui, du collectif d’avocats constitués pour leur défense, met cette décision sur le compte du fruit « d’une longue bataille judiciaire qu’a livrée le collectif des avocats de la défense ». Pour l’avocat, dont les propos ont été recueillis par le site guineenews.org, « le non-lieu du doyen des juges d’instruction de Dixinn a été confirmé par la Chambre de mise en accusation ». Pour lui, ce geste marque la fin « d’une injustice avérée ». Le collectif des avocats de la défense a dès le départ qualifié ce dossier de « vide ».

En conclusion, Me Béavogui estime « qu’il faut quand même remercier les juges pour leur courage. Il faut aussi remercier le parquet général pour son courage. Parce que quoiqu’on dise, c’était un dossier politico-judiciaire. En pareils cas, il faut toujours craindre que la politique ne s’ingère dans le fonctionnement judiciaire. Mais nous avons eu à faire à des magistrats qui ont vraiment fait preuve de pertinence. Donc les juges qui ont fait leur travail », a-t-il reconnu.

L’avis de cet avocat qui voit dans ce dossier, une affaire politico-judiciaire, est largement partagé au sein de l’opinion. D’où les soupçons qu’a éveillé leur libération dans l’esprit de maints observateurs le 5 août dernier.

Le même jour que le député Ousmane « Gaoual » devait comparaître devant le Tribunal de première instance de Dixinn, pour « outrage » au chef de l’Etat. Car bien que le parquet général ait ordonné leur élargissement, ils demeuraient encore en prison. La décision portant sur leur libération est finalement perçue comme un geste d’apaisement avec des visées politiques. Cela ne serait nullement surprenant, avec un pouvoir dont les actes obéissent généralement à des calculs politiques.

Aliou Sow, dans Le Démocrate

 

2 commentaires
  1. Jakas John dit

    Mais pour quoi ils on ete arreter?

  2. Aboubacar Lansary dit

    la réponse est simple ,parce qu’ils sont de l’ufdg c’est tout

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