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Libye : les derniers jours de Mouammar Kadhafi

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 [dropcap]I[/dropcap]l y a cinq ans, le 20 octobre 2011, en Libye, tombait Mouammar Kadhafi. À la lumière de nouvelles investigations et de témoignages inédits, Jeune Afrique revient sur les jours qui ont précédé le dernier voyage du ‘’Guide’’.

Les sables sur lesquels il a vu le jour le 19 juin 1942, dit sa légende, sont devenus sa demeure éternelle et secrète. Le 25 octobre 2011 à l’aube, une poignée d’hommes a emporté le cercueil de Mouammar Kadhafi au sud de Misrata, dans le grand désert syrtique, pour l’enfouir dans une fosse sans pierre tombale.

Ensevelis au côté du despote terrassé, son quatrième fils, Mouatassim, colonel comme son père qui, à 36 ans, avait dirigé les forces du régime luttant contre l’insurrection née de la révolution de février 2011, et Abou Bakr Younès, complice du coup d’État de 1969 ourdi par Kadhafi contre la monarchie, puis inamovible ministre de la Défense de la Jamahiriya libyenne.

Un entrepôt à viande

Cinq jours auparavant, les trois hommes avaient mordu la poussière : la nasse des insurgés s’était refermée sur eux en bordure de ce désert où ils espéraient fuir. Ayant échappé en 1986 à un bombardement américain, Kadhafi s’était cru invincible. Huit mois ont suffi pour lui prouver le contraire.

Avant le dernier voyage du « Guide » et de ses compagnons, trois membres de ces deux familles avaient été tirés de leur geôle pour laver les corps troués et noircis par les combats, saccagés par la foule. Trois religieux, fidèles du régime capturés, avaient récité une courte prière. Celles de Safia Kadhafi et de sa fille Aïcha, qui demandaient la restitution des dépouilles à leur clan, avaient été repoussées par le Conseil national de transition (CNT), assis depuis un mois sur le siège de la Libye à l’Assemblée générale des Nations unies. Pendant cinq jours d’hésitations, les corps ont pourri dans un entrepôt à viande de Misrata la rebelle.

Redoutant que les restes du dictateur fassent un jour l’objet d’un culte, les nouvelles autorités ont voulu effacer sa mémoire en faisant disparaître son corps comme les Américains l’avaient fait, six mois auparavant, avec celui d’Oussama Ben Laden, englouti par la mer. Mais tout le temps où sa dépouille a reposé avec celle de son fils dans le souk de Misrata, des milliers de Libyens ont accouru pour en faire la circumambulation, comme autour du catafalque d’un marabout démoniaque, pour être bien sûrs que le tyran, abattu le 20 octobre, ne se relèverait plus. C’était il y a cinq ans.… Lire la suite sur Jeune Afrique.

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