L’impact de l’Intelligence artificielle au cœur d’une rencontre au Centre culturel franco-guinéen (CCFG)
Parallèlement au Sommet international pour l’action sur l’Intelligence artificielle, ouvert à Paris ce lundi 10 février, l’ambassade de France en Guinée et en Sierra Leone et l’Institut Français de Guinée ont organisé une conférence de presse, au centre culturel franco-guinéen (CCFG), autour de la question de l’impact de l’intelligence artificielle dans la vie quotidienne.
L’Intelligence artificielle (IA) joue un rôle majeur dans le quotidien des citoyens du monde entier. C’est dans cette optique, en marge de la rencontre internationale dédiée à l’intelligence artificielle à Paris du 10 et 11 février, que l’ambassade de France en Guinée a organisé une conférence grand public à Conakry afin d’informer et sensibiliser sur les défis et les enjeux de l’IA.
‘’Aujourd’hui, l’Institut français de Guinée a proposé d’expliquer ce qu’il se passe avec l’intelligence artificielle actuellement dans le monde, quels sont les défis, les enjeux et comment peut-on arriver à l’utiliser un jour dans l’éducation, parce qu’en Guinée ça reste un défi, qui peut suppléer un jour un certain nombre de déficiences ou de vulnérabilités ou de fragilités dans le système éducatif’’, a indiqué Sébastien Vitte, conseiller de coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France et directeur de l’Institut français de Guinée.
L’impact de l’intelligence artificielle dans la vie quotidienne
Sur la question, le Professeur Laskri Mohamed Tayeb, recteur de l’Université Kofi Annan de Guinée et directeur du master Intelligence artificielle et sciences de données, sollicité pour animer la conférence, a assuré que l’intelligence artificielle (IA) s’intègre progressivement dans notre quotidien. Qu’il s’agisse d’assistance virtuelle, de navigateurs GPS optimisant nos trajets en temps réel en fonction du trafic et des incidents, de traduction automatique, ou de recherche, l’IA a un grand impact dans nos vies.
‘’Vous avez vu un petit peu ce qu’a fait l’intelligence artificielle dans le domaine médical. Ça a énormément apporté. Des cellules débutantes cancéreuses qui ne peuvent pas être décelées à l’œil nu par le spécialiste, par l’expert. Désormais, si on entraîne le système sur toutes les formes de cellules cancéreuses qui peuvent être détectées au niveau, par exemple, d’un cerveau humain, au niveau d’une image scannérisée ou d’une image IRM, le système intelligent peut déceler la cellule cancéreuse de façon précoce’’, a-t-il expliqué.
‘’Tous les outils que vous êtes en train d’utiliser maintenant, lorsque vous interrogez l’Internet avec de la voix, il doit y avoir une reconnaissance vocale, une recherche d’informations, l’information qui répond à la question qui a été posée. Et ensuite, on peut synthétiser tout ça. Imaginez qu’on peut incorporer tout ça dans un système embarqué dans une voiture’’, a-t-il souligné.
L’IA comme moteur de transformation de l’enseignement supérieur en Guinée
Le Professeur Tayeb pense qu’il est important de former des experts en IA, mais aussi de généraliser la formation à l’utilisation des outils d’IA pour tous les étudiants, quel que soit leur domaine d’études.
‘’L’intelligence artificielle doit être le moteur de transformation de l’enseignement supérieur (…). Il faut un peu généraliser la formation d’intelligence artificielle. Je plaide pour que toutes les universités insèrent dans leur formation l’utilisation des outils d’IA. Quelle que soit la formation, en droit, en sciences éco ou en polytechnique’’, a-t-il formulé.
Mise en place d’une réglementation adaptée pour éviter les dérives
Malgré les avantages, il est important de prendre en compte les aspects négatifs et de mettre en place une réglementation adaptée pour éviter les dérives avec l’utilisation de l’IA.
‘’Il faudrait créer une réglementation qui soit un petit peu sans relâche et sans pitié envers les personnes qui fraudent, les personnes qui ne respectent pas l’éthique et la morale, les personnes qui font de la désinformation, qui mettent n’importe quoi. Il faut qu’il y ait une certaine réglementation parce qu’il y a ce manque-là pour le moment’’, a assuré le professeur Tayeb.
‘’Je propose qu’on fasse une e-loi, une loi électronique qui passe par le Parlement, qui permet un petit peu de sanctionner toute personne qui nuit justement à l’utilisation de l’intelligence artificielle générative. Parce que le problème ne se pose que sur ce volet-là’’, a-t-il ajouté.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
00224 621 77 38 52/bahpathe17@gmail.com