En présence du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, des hommages ont été rendus vendredi aux victimes du 4 novembre dont Alseny Keita, infirmier d’état, tué par balle alors qu’il transportait un patient à l’hôpital Ignace Deen à bord d’une ambulance.

Lors de la cérémonie d’hommages organisée au palais Mohamed V, son frère Oumar Keita a remercié les autorités pour tout le soutien apporté à la famille du défunt. ‘’Dans l’épreuve douloureuse que nous vivons, vous savoir à nos côtés, M. le président de la République, nous a apporté un grand réconfort. Il est important de se sentir soutenu durant cette épreuve si difficile’’, fait-il savoir.

‘’Alseny Keita est arrivé dans ce monde avec sa sœur jumelle Hawa Keita le 24 décembre 1988 à la maternité de Matam (…). Il était l’espoir d’une grande famille’’, affirme-t-il.

Titulaire d’un diplôme en comptabilité et en administration des affaires, le défunt a fini par épouser le métier de ses parents après avoir obtenu un diplôme d’infirmier d’état. ‘’Il voulait servir comme son père Dr Lamine Major Keita, aujourd’hui à la retraite après plus de 40 ans au service des malades à l’hôpital Ignace Deen et sa mère Hadja Minata qui a à son actif 35 ans de carrière en qualité d’infirmière à la maternité de Madina’’.

Selon ce proche de l’infirmier tué au pont 8 novembre, ‘’il a passé sa vie active à travailler à l’hôpital pour servir son pays et ses concitoyens. En devenant martyrs, il s’est éteint et a arrêté de respirer dans une ambulance les armes en main en voulant sauver une vie comme l’exige le serment d’Hippocrate’’.

Devant les autorités, il promet que ‘’nous ne t’oublierons pas. Tu resteras à jamais dans nos cœurs. Dors en paix ! la famille garde de toi ton humour, ta générosité, ton excès de gentillesse. Tes qualités resteront à jamais gravés dans nos cœurs’’.

‘’Tu laisses un vide immense derrière toi, dans ta famille et chez tes collègues. Pour mieux le surmonter, nous n’aurons qu’à nous souvenir de ton sourire, ta bonne humeur, ta générosité et ton éternel optimiste. C’est à Dieu que nous appartenons et c’est à lui que nous retournons’’, conclut Oumar Keita avec un ton triste.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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