Penser à leur insertion socioprofessionnelle, c’est entre autres les préoccupations des étudiants en sociologie de la 6^ème promotion du système LMD de l’université Général Lansana Conté de Sonfonia. Les étudiants de cette promotion ont organisé une conférence samedi, 22 février  dans ladite université. Objectif, préparer les étudiants diplômés face à leur insertion socioprofessionnelle.

Ibrahim Kalil Bereté, président de la promotion  indique les objectifs de cette conférence en ces termes: «Cette conférence présente un double avantage pour nous. C’est une manière pour nous de renforcer notre cursus universitaire d’une part et,  nous préparer conséquemment pour mieux  affronter le marché d’emploi, d’autre part. Les objectifs recherchés dans le cadre de cette conférence est de contribuer au débats scientifiques au sein de l’université Général Lansana Conté de Sonfonia, armer les étudiants pour leur insertion socioprofessionnelle, encourager les jeunes à la formation et à l’esprit d’initiative privée».

Le conférencier Dr Bano Barry a déclaré que la question de l’insertion socioprofessionnelle n’est pas seulement un problème guinéen mais plutôt mondial. Selon lui, « cette question reste encore difficile en Guinée à cause de plusieurs facteurs. Primo, le pays n’attire pas suffisamment d’investissements directs,  publics et privés. Secundo,  il y a quelques disfonctionnements au niveau du ministère ou aux services qui sont en charge de cette insertion. Tertio, le marché d’emploi n’a pas suffisamment une idée exacte et précise du système éducatif guinéen».

Dans le même ordre d’idées, le conférencier indique qu’un autre paramètre de l’insertion des jeunes diplômés est que le monde du travail reproche au système éducatif guinéen d’avoir produit des gens qui ont des lacunes notamment dans la maîtrise des outils informatiques modernes et la connaissance du milieu du travail.

Dr Bano Barry ne s’est pas limité qu’aux diagnostics. Le conférencier a donné quelques pistes de solutions. «A mon avis, il faut se doter d’une nouvelle politique d’emploi qui va distinguer au moins deux paramètres différents. L’un qui prend en compte des secteurs d’emploi et  l’autre qui prend en compte trois catégories de jeunes: ceux qui sont diplômés du système éducatif, ceux qui n’ont pas été à l’école et ceux qui sont  scolarisés».

Marraine de cette  promotion, la directrice du Centre Femme citoyenneté et paix (Fecpa) s’est réjouie du choix porté sur sa personne. Mme Michelle Sonna Koundouno ajoute que cette conférence prouve que la question d’insertion socioprofessionnelle intéresse à plus d’un titre les étudiants Guinéens. « Les festivités de fin cycle doivent être des activités qui permettent aux étudiants de prévoir leur carrière dans la vie. Ils sont à deux pas  de leur fin de cycle, je pense que c’est important pour eux de réfléchir sur leur devenir et de savoir exactement les stratégies à adapter afin de pouvoir s’intégrer dans le marché d’emploi.  C’est une très belle initiative», a-t-elle laissé entendre.

La directrice du centre Fecpa a exhorté les autorités universitaires d’encadrer les étudiants afin que ces derniers ne soient pas délaissés à eux-mêmes après leurs études.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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