L’Iran et la Guinée renforcent leur coopération sportive : ‘’On peut avoir des champions du monde de lutte dans ce pays’’
Alors que la Guinée aspire à briller dans différentes disciplines à travers le monde, l’entraîneur iranien Massoud Arzeamady est à Conakry pour former des lutteurs guinéens pendant six mois. Ce soutien de l’Iran s’inscrit dans le cadre de la coopération entre les deux pays.
‘’On peut avoir des champions du monde de lutte dans ce pays. J’ai parcouru les rues de Conakry, j’ai observé et j’ai constaté qu’il y a des talents en Guinée’’, assure l’entraîneur iranien, Massoud Arjmandy.
Pour le secrétaire général de la Fédération guinéenne des luttes associées, Mamadou Bobo Sow, ‘’nous pratiquons quatre styles. Il y a la lutte traditionnelle, la lutte olympique, la lutte féminine et le biceps brésilien. Nous avons les enfants, les filles, l’équipe B, l’équipe militaire et l’équipe scolaire (…). Nous participons aux championnats d’Afrique, du monde, du sport militaire et paramilitaire’’.
L’ambassadeur d’Iran en Guinée estime que cette collaboration marque ‘’la naissance d’un partenariat prometteur entre l’équipe guinéenne et un athlète internationalement reconnu, originaire de la République islamique de l’Iran, qui a accepté avec enthousiasme d’entraîner l’équipe nationale de lutte de Guinée’’.
‘’Cette collaboration marque une étape importante dans le développement du sport en Guinée, en particulier dans la discipline de lutte. Je suis convaincu que cette coopération fructueuse contribuera à renforcer les capacités de nos athlètes et à consolider la position de votre pays dans les compétitions nationales, régionales et, à terme, internationales (…). Nous croyons fermement que ces partenariats entre la Guinée et l’Iran contribueront non seulement à l’épanouissement de nos athlètes, mais aussi au renforcement des liens d’amitié et de coopération entre nos peuples’’, a indiqué le diplomate Jamshid Parvizi.
L’Iran, un pays qui inspire…
Selon le ministre des sports, ‘’l’Iran est l’une des premières nations de lutte dans le monde. Après l’Iran, vous avez les États-Unis et la Russie, qui font partie du trio. Aujourd’hui, si vous partez en Iran, les championnats, les événements, les terrains sont remplis. Le football, les télévisions sont tous en direct, les activités s’arrêtent lorsqu’il y a un combat de lutte important. Ce qui montre que la lutte est véritablement un phénomène social, un business et bénéficie d’une médiatisation considérable. À côté de nous, au Sénégal, lorsque des combats de lutte ont lieu, les terrains sont parfois plus remplis que pour le football’’.
Aussi, souligne Bogola Haba, ‘’la lutte est d’abord un sport africain, ancré dans notre culture. Chaque enfant, dans nos villages, dans nos sous-préfectures et partout, pratique naturellement la lutte, car cela démontre sa capacité dans les villages. C’est un jeu pour nous, africains. Maintenant qu’elle devient professionnelle et que nous avons un entraîneur pour nous encadrer, nous sommes très fiers’’.
‘’Nous voulons évidemment que la lutte prenne sa place parmi les disciplines sportives. Chaque année, à Koundara et Gaoual, nous assistons à des événements récurrents. Ce sont des événements importants (…). Il faut donner de la visibilité à cette discipline. Il y a des jeunes costauds, physiquement bien préparés. Cela veut dire que nous avons des lutteurs naturels, mais qui ne sont pas encore sur les tapis ?’’ se demande-t-il.
Le ministre Haba souhaite faire ‘’la promotion de la lutte dans toutes les villes de notre pays. Cela pourrait se traduire par des événements organisés ville par ville ou par région, permettant ainsi de susciter l’enthousiasme autour de la lutte, mais aussi de dénicher ces talents qui viendront enrichir cet événement’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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