L’Office national de formation et de perfectionnement professionnel (ONFPP) a organisé, la semaine dernière, une formation à l’attention d’aviculteurs évoluant dans la cité de Karamoko Alpha Mô Labé. Durant quatre jours, 100 éleveurs de volailles ont bénéficié d’un renforcement de capacités en matière de biosécurité et de bonnes pratiques d’hygiène.

L’Organisation de cette formation en biosécurité fait suite à des constats sur le terrain. En janvier 2024, la grippe aviaire décimé une ferme dans la sous-préfecture de Garambé. C’est de là, selon Marie Chantal Mara, cheffe d’antenne régionale de l’ONFPP, que l’idée d’une formation au profit des aviculteurs de Labé est née.

‘’Ils n’avaient jamais bénéficié de formation en biosécurité. Le but, c’est de lutter contre toutes les maladies aviaires qui peuvent affecter leurs fermes avicoles. L’idée, c’est de les préparer avant l’arrivée des vétérinaires sur comment prévenir ces maladies, les mesures de sécurité à respecter avant de pénétrer d’abord dans la ferme’’, indique-t-elle

Les participants ont suivi deux jours de cours théoriques avant d’entamer la phase pratique. ‘’Ils se sont organisés en groupes pour effectuer des déplacements dans des fermes de Labé pour constater de visu si les mesures de biosécurité sont respectées’’, se réjouit la cheffe de l’antenne régionale de l’ONFPP.

Dr Mamadou Cellou Diallo, médecin vétérinaire, a outillé les participants sur les mesures de biosécurité dans les fermes avicoles. ‘’Nous avons animé cette formation axée sur les mesures de biosécurité au profit des aviculteurs de Labé. On a pu dérouler le module en salle avant d’aller sur le terrain pour lier la théorie à la pratique. Les participants ont été outillés en techniques de gestion des agents pathogènes, comment se comporter face à certaines maladies, comment se comporter en tant que volailleurs, transporteurs d’aliments, de volailles’’, souligne-t-il.

A l’issue de la formation, il affirme que ces éleveurs de volailles sont en mesure ‘’d’assurer la protection de leur cheptel, de maintenir la distance entre les agents pathogènes et leur exploitation, également de maintenir leur exploitation à une distance des agents pathogènes, c’est-à-dire installer des fermes à des endroits éloignés qui peuvent être calmes, maintenir et respecter les mesures de biosécurité pour assurer la protection de leur cheptel’’.

L’Office national de formation et de perfectionnement professionnel (ONFPP), à travers l’antenne de Labé, a mis en œuvre cette formation qui, à la longue, aura un impact positif au profit des aviculteurs.

Boubacar Chérif Baldé, avicultrice depuis 1998, affirme que ‘’cette formation nous a permis de comprendre les mesures d’hygiène au sein d’une ferme, respecter les normes afin de mettre les poulets à l’abri de maladies. L’ONFPP a pu ainsi renforcer davantage nos capacités’’.

Le président de la Fédération interprofessionnelle avicole régionale de Labé, Elhadj Mamadou Diakité, ajoute que ‘’l’ONFPP a rafraichi nos mémoires sur des principes qu’on connaissait déjà, mais qu’on négligeait, à savoir la protection de la ferme, empêcher les agents pathogènes de rentrer dans la ferme. On nous a parlé aussi de l’éloignement des agents pathogènes de la ferme. On peut, à l’issue de cette formation, protéger nos installations’’.

‘’Nous avons désormais des notions de précautions. Quand il y a un cas suspect, on alerte les services. Mais avant, on est obligés de prendre certaines mesures de sécurité pour isoler tous les sujets suspects, les mettre en quarantaine avant d’appeler les techniciens’’, précise cet acteur de la filière avicole à Labé.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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