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L’ONU qualifie la polygamie de ‘’discrimination à l’égard des femmes’’ et appelle à l’éradiquer

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Interdite dans une grande partie du monde, la polygamie, reste tolérée, voire légale dans plusieurs dizaines de pays. La commission onusienne des droits humains estime qu’elle constitue une discrimination vis-à-vis des femmes et doit être éradiquée.

A l’ONU, la Commission des droits humains ainsi que le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, estiment que les mariages polygames constituent une discrimination vis-à-vis des femmes et ont recommandé leur interdiction. 

Au sein de la polygamie, on distingue la polygynie, situation où un homme a plusieurs épouses, et la polyandrie, beaucoup plus rare, où une femme a plusieurs maris. Autres variantes, la polygamie sororale (avec plusieurs soeurs), ou la polyandrie fraternelle (avec plusieurs frères, une tradition ancestrale au Népal).

Dérives et discriminations

Dans Les Impatientes, un livre qui parle de la polygamie au Sahel et récompensé par Prix Goncourt des Lycéens en 2020, l’écrivaine camerounaise Djaïli Amadou Amal met le doigt sur les « dérives de la polygamie et les discriminations sous-jacentes qui accablent les femme soumise à l’autorité implacable de l’époux qui répudie au gré de ses humeurs sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit, et encore moins à la victime elle-même« , explique l’autrice.

Soumises au poids de la société, les femmes, selon l’écrivaine camerounaise, deviennent rivales, à défaut de ne pouvoir être chacune l’unique : « Elles vivent avec l’idée que la condition qui est la leur est normale. Celles qui en ont par extraordinaire conscience, ressassent intérieurement leurs frustrations, qui se manifestent généralement par les luttes âpres qu’elles se mènent entre elles pour être la préférée du harem, à défaut d’avoir pu provoquer la répudiation des rivales, l’arme ultime et redoutée entre les mains exclusives de l’époux tout puissant.

Une pratique répandue surtout en Afrique

Environ 2% de la population mondiale vit dans des foyers polygames, et dans une large majorité de pays, cette proportion est inférieure à 0,5%, selon une étude réalisée en 2019 par le Pew Research Center portant sur 130 pays et territoires. 

La polygamie est interdite dans une grande partie du monde, comme en Europe, et elle est légale dans une partie du Moyen-Orient et de l’Asie, sans y être fréquente. C’est en Afrique subsaharienne qu’elle est le plus pratiquée, par 11% de la population, selon Pew Research Center, think tank américain basé à Washington qui mène des recherches sur la vie sociale.

Elle est notamment répandue dans une série de pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale : Burkina Faso (36%), Mali (34%), Gambie (30%), Niger (29%), Nigeria (28%), Guinée (26%), Guinée Bissau (23%), Sénégal (23%), Togo (17%), Tchad (15%), Cameroun (13%), Côte d’Ivoire (12%), Bénin (9%), Centrafrique (8%), République démocratique du Congo (2%)… Lire la suite de l’article en cliquant ici

 
 

 

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