[dropcap]I[/dropcap]nitialement prévues au plus tard fin juin prochain, les élections locales ne se tiendront pas avant octobre 2016, selon le chronogramme de la CENI élaboré à Kindia. L’institution en charge de l’organisation des élections justifie sa décision par un certain nombre de contraintes juridiques et administratives à lever avant d’aller à ces consultations électorales.
L’opposition, elle, croit savoir qu’“il y a des risques que ces élections ne se tiennent pas en 2016”. C’est très possible, confie Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition, qui estime que cela ne serait point étonnant. “Nous avons rejeté ce chronogramme parce que nous n’avons pas du tout été associés à son élaboration, même le comité de suivi dont la vocation est d’assurer le suivi du processus électoral n’a pas été consulté”, explique-t-il.
Il précise que la CENI soutient que le chronogramme qu’elle a élaboré est provisoire, avant de démentir l’institution. “Ce n’est pas le cas puisqu’elle est en train de dérouler ce chronogramme d’où la mise en place des démembrements avec toutes les divergences. Donc la CENI viole la loi, ne respecte pas ses engagements et continue sa fuite en avant”, martèle le porte-voix de l’opposition.
Il demande par ailleurs la restructuration de la CENI qui, selon lui, est illégale. “Nous volons qu’elle soit recomposée parce que dans sa composition parce qu’elle est illégale. Sa neutralité et son impartialité sont faussées”, argumente Aboubacar Sylla, qui dénonce également la cacophonie née autour de la mise en place des démembrements de la CENI.
Aissatou Diallo, pour VisionGuinee.Info
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