[dropcap]R[/dropcap]éunis ce jeudi 25 avril en plénière au QG de l’UFDG, les adversaires d’Alpha Condé ont réaffirmé leur ferme opposition à toute modification et à tout remplacement de la constitution actuelle pour octroyer un 3e mandat au locataire de Sékhoutouréyah.
Au terme de la rencontre qu’il a présidée, le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, a exigé la levée de l’interdiction de manifestation, dénonçant le deux poids deux mesures du gouvernement dans l’application de la mesure.
‘’Le pouvoir n’assume pas l’interdiction des manifestations. Kassory Fofana avait dit qu’il préféré l’ordre à la loi. Bouréma Condé a fait un communiqué interdisant jusqu’à nouvel ordre toute manifestation pacifique sur l’ensemble du territoire national’’, rappelle l’ancien Premier ministre.
Depuis juillet, indique-t-il, ‘’aucune manifestation n’a été pas accordée. Les manifestations pacifiques sont autorisées par notre constitution. Nous invitons Bouréma Condé à lever immédiatement cette suspension’’.
Dalein fait remarquer que malgré l’interdiction des manifestations, la mouvance, elle, tient des meetings de soutien au président de la République. ‘’La mouvance organise ses manifestations, surtout si c’est pour la promotion du 3e mandat, même les préfets y participent. Quant à l’opposition, il lui est interdit de faire des manifestations’’.
‘’Lorsqu’on vient avec des pancartes pour dire non au 3e mandat, nos gens sont arrêtés et jetés en prison. Les autres, ceux qui participent à la promotion du 3e mandat, font tout ce qu’ils veulent et sont protégés par les forces de l’ordre’’, martèle-t-il, estimant que c’est ainsi que fonctionne ‘’la République d’Alpha Condé’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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L’opposition touche là le point de non-retour d’une stratégie d’obéissance à une mesure relevant plus du fait d’un « Etat voyou », cherchant à étouffer par la violence toute forme d’opposition, qu’autre chose.
« Inviter Bouréma Condé à lever immédiatement cette suspension », ne me semble pas être la forme nécessaire et suffisante (la plus appropriée qui soit) pour exiger la levée de cette interdiction illégale des manifestations pacifiques. Celui qui réclame un droit confisqué, n’invite pas mais exige son rétablissement, surtout dans le contexte sociopolitique ô combien ethnocentrique de l’Etat guinéen.
Derrière cette mesure du ministre, se cachent évidemment le PM Kassory et le PRG et leader (illégal) du RPG-AEC, AC. Comment CDD peut-il donc espérer réussir son pari de s’opposer à la politique répressive d’un soi-disant « ami de longue date », sans critiquer ouvertement les persécutions qu’il contribue à tout le moins à ordonner ?
Nos parents bergers nomades qui se établis et sédentarisés tant bien que mal en Basse-Côte, au fil du temps, le savent d’expérience, eux: « Si vous ne poussez pas vos peurs dans un coin, ce sont vos peurs qui vous pousseront dans un coin. » (Jim Rhon)
La Guinée est notre précieuse patrie à tous les Guinéens en général et à tous les patriotes en particulier !