[dropcap]C’[/dropcap]est officiel. Les opposants confirment leur volonté de dialoguer avec le régime en place pour, disent-ils, décrisper le climat politique. Dans un courrier-réponse adressé au ministre de la justice, l’opposition espère qu’à l’issue de ce dialogue, on aura une meilleure transparence du processus électoral et des principes démocratiques en Guinée.
‘’Nous sommes favorables à la réouverture du dialogue politique qui n’avait pas pu être conduit à son terme au mois de juillet dernier en raison du refus par la mouvance présidentielle de signer un relevé de conclusions reflétant fidèlement le consensus contenu’’, ont écrit les opposants dans un courrier, dont copie est parvenue à VisionGuinee.
En raison de l’évolution de la situation politique et compte tenu des activités menées par la Céni, les opposants estiment que l’ordre du jour proposé par le ministre de la justice ne couvre pas la totalité de leurs préoccupations.
Une proposition d’ordre du jour plus adapté à la conjoncture politique actuelle a été faite par l’opposition qui fixe ses conditions pour reprendre le dialogue. Il s’agit entre autres de l’évaluation du travail de la Céni depuis l’interruption du dialogue en juillet 2014; la reforme de la Commission électorale nationale indépendante; le fichier électoral; le calendrier électoral (élections communales et présidentielles).
L’opposition va plus loin et veut la mise en place des institutions constitutionnelles; la reprise du recensement général de la population et de l’habitat; le respect du principe constitutionnel de neutralité du service public; l’ouverture d’enquêtes et de poursuites judiciaires relatives aux violences qui ont marqué les manifestations de l’opposition; l’indemnisation des victimes des manifestations politiques liées à l’organisations des élections législatives du 28 septembre 2013; et enfin la mise place effective des organes de surveillance du processus de dialogue (comité de suivi et comité de veille).
Craignant le même scenario du dialogue politique interrompu en juillet 2014, l’opposition suggère que la présidence du prochain cadre du dialogue soit assuré par les deux facilitateurs nationaux et non par le gouvernement. Elle souhaite également que des membres de la communauté internationale représentés à Conakry soient invités à assister aux discussions.
Si toutes ces conditions sont réunies, l’opposition sera disposée à participer sans délai à tout dialogue susceptible de déboucher sur une amélioration de la gouvernance politique et une meilleure qualification du processus électoral de notre pays.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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