[dropcap]A[/dropcap] l’issue de plusieurs heures de négociations entre des émissaires du pouvoir et l’opposition, un consensus a été obtenu pour mettre fin à la crise post-électorale. Les deux camps ont réussi à aplanir leurs divergences et signé un accord de sortie de crise.

‘’La première fumée était grise, maintenant, elle est toute blanche’’, ironise le député Amadou Damaro Camara au terme de la réunion, en s’exprimant devant la presse. Sur le contentieux électoral, selon lui, le pouvoir va concéder à l’opposition la désignation des présidents des 26 conseils de quartier et district réclamés par les opposants.

Selon le consensus obtenu, il reviendra à l’opposition de désigner les maires de six communes rurales et celui de la commune urbaine de Kindia. La mouvance présidentielle, quant à elle, désignera le maire de Dubreka. Les exécutifs des communes de Matoto, Ratoma, Matam et Dixinn seront élus conformément aux dispositions légales.

En ce qui concerne l’indemnisation des victimes des manifestations politiques, les émissaires du pouvoir ont informé l’opposition de l’existence dans la loi des finances 2018 de crédits destinés à cette assistance. Les deux parties ont convenu de diligenter la mise en œuvre effective de cette assistance.

La délégation du pouvoir a appris acte des préoccupations exprimées par l’opposition sur l’arrestation de ses militants et responsables de lors de la crise post-électorale. Elle s’est engagée à rechercher une issue heureuse à cette situation.

Le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, a promis de veiller au grain sur l’application intégrale des conclusions dudit accord. Il a annoncé la suspension du mot d’ordre de manifestations. ‘’On s’était bien organisés pour manifester demain. Mais dès lors qu’une solution a été trouvée autour de la table de négociations, je demande aux militants de l’opposition de suspendre la manifestation’’, a lancé le leader de l’UFDG.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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