[dropcap]L[/dropcap]es adversaires du régime du président Alpha Condé se disent déterminés à poursuivre les manifestations de rue pour contester contre le calendrier électoral. Parallèlement, ils récusent au même moment les délégations spéciales qu’ils qualifient d’illégales et d’illégitimes.

Les dernières marches de l’opposition dans la capitale ont été étouffées par les forces de l’ordre. Pour le gouverneur de la ville de Conakry, Soriba Sorel Camara, une fois dans la rue, l’opposition ‘’caillasse des véhicules publics et privés, blesse gravement des agents des forces de l’ordre, et met le feu au bitume chèrement acquis par la République’’.

Tous ces actes que le gouverneur de Conakry qualifie d’une ‘’rare barbarie’’ sont commis, selon ses dires, en flagrant violation de la loi guinéenne qui pourtant, a réglementé les manifestations, défilés, marchés et autres cortèges.

Du berger à la bergère, le porte-parole de l’opposition Aboubacar Sylla estime que Soriba Sorel Camara est illégal. ‘’Le code des collectivités locales qui a été promulgué depuis 2010 stipule que la ville de Conakry est dirigée par un gouverneur élu par un conseil de ville. Ce conseil est composé de maires des cinq communes de Conakry’’, a-t-il soutenu samedi au terme d’une réunion de l’opposition.

‘’Il se trouve que le gouverneur Soriba Sorel Camara est nommé par décret, il est donc dans l’illégalité la plus totale’’, a indiqué l’ancien ministre de communication. ‘’Comment voulez-vous qu’on l’adresse des courriers alors qu’il est encore plus illégal que les délégations spéciales actuelles que nous contestons ?’’ a-t-il demandé, laissant entendre que l’opposition poursuivra ses manifestations sans adresser une lettre d’information aux délégations spéciales.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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