[dropcap]A[/dropcap]u terme d’une plénière  de l’opposition ce lundi 23 mai au Quartier général de l’UFDG à Hamdallaye-CBG, le porte-parole des adversaires politiques d’Alpha Condé a prévenu qu’il n’est pas question de tripatouiller la constitution pour permettre à l’actuel président de la République de briguer un 3e mandat en 2020.

Aboubacar Sylla affirme que le président Alpha Condé a refusé de se prononcer de manière claire sur le respect de la constitution, laissant entendre que celui-ci a des “velléités de révision de cette constitution”.

En tout état de cause, prévient-il, “l’opposition républicaine déclare haut et fort qu’elle s’opposera farouchement et par tous les moyens à tout tripatouillage de la constitution pour un 3e mandat en faveur du président en exercice”.

L’ancien ministre de la Communication assure que les adversaires d’Alpha Condé feront front commun pour s’opposer à toute modification de la constitution guinéenne. “Nous refusons catégoriquement que notre constitution soit modifiée, voilée ou remise en cause pour des besoins de reconduction d’un mandat qui n’a pas lieu d’être”, annonce M. Sylla.

Parce que, laisse-t-il entendre, la Guinée n’est pas le Rwanda, ni le Congo, encore moins le Cameroun. “La Guinée c’est la Guinée”, précise le porte-parole de l’opposition qui rappelle que “cette constitution, pour que nous puissions l’obtenir, il a fallu que des guinéens paient de leurs vie, y compris un certain 28 septembre 2009 où 157 personnes ont péri, une centaine de femmes violées, plus de 1000 ont été blessés enregistrés”.

Il estime qu’Alpha Condé aurait dû rectifier le tir, “si c’est sa parole qui avait dépassé sa pensée, il a largement eu le temps de rectifier le tir depuis que cette polémique a été créé”.

Aissatou Diallo, pour VisionGuinee.Info

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