[dropcap]L[/dropcap]ouabatou, âgée de 21 ans, vit en Belgique depuis six ans après avoir fui la Guinée. Selon la RTBF, alors qu’elle avait 15 ans, son père, imam, venait de la marier à un autre imam d’une soixantaine d’années. Un mariage forcé. Un mariage violent qu’elle réussit à fuir après quelques jours, grâce à l’aide de son frère.

Inscrite à la Faculté Warocqué d’économie et de gestion de l’Université de Mons, notre compatriote avait expliqué sa situation au service social de l’université. Le 6 octobre, invitée à se rendre à l’Office des étrangers pour une interview relative à sa demande d’asile, pour une troisième fois, elle se fait arrêter après l’entretien et conduite au centre fermé de Steenokkerzeel.

‘’Juste après l’interview, on lui demande de passer dans une pièce à côté, pour soi-disant signer des documents. Et c’est là qu’elle se fait arrêter’’, raconte le couple Gillis-Van Sinoy qui accueille l’adolescente, précisant à Lavenir.net qu’il s’agissait d’une arrestation préventive ‘’pour l’avoir sous la main en cas de refus de sa requête et pouvoir rapidement la remettre dans l’avion’’.

Après plusieurs semaines de mobilisation et une pétition qui a réuni plus de 10.000 signatures, Louabatou retrouve sa liberté. ‘’La marche silencieuse, la pétition et la mobilisation ont payé !’’, s’exclame Laprovince.be qui ajoute que la guinéenne a obtenu le statut non pas de réfugiée, mais d’étudiante. Ce qui constitue un soulagement pour ses proches.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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