L’avènement du coup d’État du 5 septembre 2021 a été perçu comme une lueur d’espoir, qui au fil du temps semble devenir un leurre de désespoir.
Les Guinéens ont vu l’avènement de la junte comme une opportunité d’un changement majeur dans la gouvernance en Guinée. Les premières mesures ont été salutaires. De même, l’engagement de la junte à conduire une transition de 24 mois a été un espoir d’un retour à un ordre constitutionnel légal.
Mais cet espoir dans la conduite de la transition semble devenir un leurre de désespoir. La conduite de la transition semble emprunter une autre direction. Le calendrier semble ne plus tenir à cette allure.
Du recensement de la population à l’adoption de la future constitution, rien ne présage que nous serons dans le délai imparti. Ce qui n’augure pas bonne chose. Certes, des changements sont visibles dans plusieurs secteurs. Cependant, l’essentiel n’est pas encore fait.
Du coup, on est en droit de se dire que si ce n’est pas de la poudre de perlimpinpin qui nous a été lancée dans les yeux concernant le chronogramme de la transition. Un conseil pour nos dirigeants plus précisément au chef de la transition.
Le pouvoir trop prolongé corrompt plus profondément
L’Homme de pouvoir tend à le conserver, l’Homme au pouvoir veut s’y perpétuer. Autant le préserver de cette obsession, stimulante dans la longue marche vers le sommet, ravageuse dans sa longue occupation du poste suprême.
Protégeons le dirigeant contre lui-même (Olivier DUHAMEL).
Dr Sadou DIALLO
Docteur en droit public