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L’UFDG a tort de bouder le dialogue…

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[dropcap]Q[/dropcap]uand un Porte-parole ou un communicant d’une institution livre un message, c’est qu’il a l’aval de son ‘patron’. Quand Tibou Kamara parle au nom du gouvernement, c’est qu’au moins le Président Alpha Condé partage le message qu’il va livrer.

Idem pour l’UFDG lorsque les dirigeants de sa Cellule de communication s’expriment au nom du parti, c’est qu’ils ont convenu avec la direction du parti et surtout son Chef, Cellou Dalein Diallo, de porter le message.

Quand Joachim Baba Millimouno informe que “le cadre permanent du dialogue politique et social ne nous intéresse pas. Lorsqu’il a été mis en place, nous avions annoncé notre désintérêt pour ce type de dialogue’’, il transmet le message du président du parti, qui a convaincu de nombreux milieux en Guinée et ailleurs, notamment les Etats-Unis et l’Union européenne, qu’il a remporté l’élection présidentielle du 18 octobre 2021.

Le fait que la Cour constitutionnelle n’a pas voulu examiner les recours déposés par les candidats a aidé à renforcer la prétention du leader de l’UFDG, dont la candidature a été soutenue par l’ANAD. Aujourd’hui, même Sidya Touré, qui avait critiqué la participation de Dalein à la présidentielle, a déclaré qu’Alpha Condé n’a pas gagné cette élection.

L’UFDG a tort de bouder le dialogue sociopolitique que Fodé Bangoura va conduire. Car c’est autour de ce dialogue qu’elle devra soumettre les points qui posent problèmes, comme ceux de la détention de plusieurs dizaines de ses militants, sympathisants et dirigeants, de la fermeture de son Quartier général et de son siège.

C’est à l’occasion de ce dialogue qu’elle pourra démontrer qu’elle a été empêchée de prendre part au double scrutin du 22 mars 2021. Ce Cadre de dialogue sera aussi, le lieu où il sera abordé le cas de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020. Plus d’une fois, Guinafnews a expliqué la nécessité de ce dialogue. Un dialogue recommandé par l’Union européenne et les États-Unis. Un dialogue que veulent les guinéens pour une sortie de crise.

Il faut aller à ce dialogue parce qu’Alpha Condé a dit que tout seul, avec sa mouvance, il ne peut gérer le pays. Il a également dit qu’il veut la collaboration de tous les guinéens disposés à travailler avec lui. Aller au dialogue, ce n’est pas capituler. C’est plutôt gagner une bataille contre le gouvernement, qui a pu forcer la situation, malgré les coûts en vies humaines, en destructions de biens privés et publics, pour offrir un 3ème mandat au Président Alpha Condé, en procédant à un changement constitutionnel très controversé.

Joachim Baba Millimouno et la direction de l’UFDG doivent donc se sentir concernés par ce Cadre de dialogue permanent, qu’ils qualifient de “panier à crabes”. Ne pas le faire sera mettre à l’eau tous les efforts que mènent des démocrates guinéens, africains et européens du Conseil pour la Transition en Guinée (CTG), en vue de trouver les pistes de solution aux problèmes de la Guinée.

N’est-ce pas leur lobbying qui a fait foirer la participation du Président guinéen au Sommet de Paris les 17 et 18 mai derniers ? N’est-ce pas leurs efforts, avec la collaboration du Front national pour la Défense de la Constitution (FNDC) que l’Union européenne et très bientôt les États-Unis vont prendre des sanctions à l’endroit de dirigeants guinéens ? Lire la suite sur Guinafnews.info en cliquant ici.

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