En marge de l’assemblée générale de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), ce samedi 29 juillet, Kalémodou Yansané a dénoncé les souffrances auxquelles les citoyens guinéens sont confrontés au quotidien. Le vice-président du parti de Cellou Dalein Diallo en charge des questions économiques estime qu’il est difficile pour la junte militaire au pouvoir de respecter le délai du chronogramme de la transition.
‘’Ils disent qu’on n’ira pas aux élections, qu’il faut le Programme national de recensement administratif à vocation d’état civil (PN-RAVEC). J’ai essayé d’être un bon citoyen. La semaine dernière, j’ai voulu me procurer d’un acte de naissance biométrique pour un de mes petits enfants. J’ai envoyé quelqu’un, il est resté toute une journée pour verser un petit montant de 100 000 GNF. C’est le lendemain qu’il a obtenu le reçu de versement. Le citoyen qui est à Koyamah, comment-il peut se procurer d’un acte de naissance biométrique dans les conditions actuelles du pays ? Pour avoir un passeport biométrique, il m’a fallu toute une journée pour verser 1 million GNF. Il a fallu des interventions pour récupérer le reçu de versement dans une banque. Comment peut-on espérer rêver respecter les 24 mois de transition dans ces conditions ?’’, se demande-t-il.
Et de poursuivre : ‘’Comment les guinéens qui sont en Chine, à San Francisco, au Vietnan peuvent se procurer des documents officiels du pays ? Si pour verser 100 mille dans une banque, il faut perdre deux jours, c’est une honte pour un pays qui est indépendant depuis plus de 60 ans. Les exemples ne finissent. Après mon retour de la Mecque, j’ai voulu me rendre à Coyah avec ma famille. J’ai quitté chez moi à la Tannerie à 15h. A19h, on était à Lansanayah barrage. Je n’ai pas pu arriver à Coyah. J’étais obligé de me retourner (…). C’est une honte pour la Guinée et ses dirigeants’’.
‘’Voici quelques faits qui justifient les coups d’Etat. Même si on dit que rien ne justifie les coups d’Etat, mais c’est le terreau fertile aux coups d’Etat en Afrique. Les dirigeants africains sont en train de tomber comme des petites mouches. Un coup d’Etat en Guinée, deux coups d’Etat au Mali et au Burkina Faso. Récemment, un coup d’Etat au Niger. Est-ce que c’est fini ? Il faut souhaiter que ça s’arrête. Il faut prier que nos dirigeants croient en Dieu et qu’ils pensent au bonheur des citoyens’’, conclut-il.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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