L’UFDG se fâche contre la junte : ‘’il n’y a aucun acte concret posé pour le retour à l’ordre constitutionnel’’
En marge de l’assemblée générale de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) ce samedi 22 juillet, le coordinateur des fédérations du parti à l’intérieur du pays a dénoncé ce qu’il qualifie de manœuvres de la junte pour faire glissement le chronogramme de la transition. Cellou Baldé prévient le CNRD qu’une telle démarche est inacceptable.
‘’La transition guinéenne et le CNRD seront bientôt à la croisée des chemins. A chaque fois que les ambassadeurs rappellent la nécessité de respecter les 24 mois, à chaque fois qu’il y a un sommet ordinaire ou extraordinaire de la CEDEAO, nous entendons et nous voyons que les gens au niveau du gouvernement se mobilisent rapidement pour faire semblant de présenter un point de la situation, de l’évolution du processus de retour à l’ordre constitutionnel alors que rien n’en est. Nous sommes bientôt à 2 ans de transition, il n’y a aucun acte concret posé pour le retour à l’ordre constitutionnel’’, martèle-t-il.
Il fait remarquer que ‘’nous avons entendu le gouvernement nous dire que la CEDEAO doit mettre la main à la poche. Mais la CEDEAO n’est pas un partenaire financier de la Guinée. C’est l’institution sous-regionale qui veuille au bon fonctionnement des Etats membres. Il joue le role de régulateur en cas de problème notamment les transitions que nous vivons qui accompagne techniquement, diplomatiquement les États membres. Et quand il y a des situations exceptionnelles comme celle que nous traversons, la CEDEAO accompagne la Guinée et déploie un encadrement, mais ce n’est pas un bailleur de fonds’’.
‘’La CEDEAO doit faire en sorte que les partenaires techniques et financiers présents en Guinée accompagnent techniquement la Guinée. Elle ne finance pas un processus conflictogéne, non inclusif qui mène en face du CNRD les vrais acteurs. Ce qui est en train d’être fait, ce sont des méthodes dilatoires. Ce que nous constatons, c’est que ce gouvernement veut préparer l’opinion nationale et internationale à un glissement du chronogramme de 24 mois. Est-ce que nous allons accepter cela ? », s’interroge-t-il.
Cellou Baldé exige le respect à la lettre du chronogramme de la transition. ‘’Ce que nous constatons, ils veulent tromper le peuple de Guinée pour faire croire que la rançon de 600 millions GNF demandée, que c’est à la CEDEAO, aux Nations Unies, à l’Union européenne de les mobiliser. Ce n’est pas vrai. Ce n’est pas eux qui financent les élections. Il appartient au gouvernement guinéen avec tout l’argent qu’il est en train de mobiliser de financer les élections’’.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
00224 621 85 28 75/djiwo.barry@visionguinee.info